• Je sais, ça fait longtemps que je n'ai pas fait de poèmes, j'espère ne pas avoir perdu la main. J'attends vos commentaires ! =D

     

    Vous êtes-vous déjà demandé ?
    Ce qui vous rend heureux et ce qui vous fait sourire ?
    Ce qui vous anime et vous fait rire ?
    Ce qui vous fait voler et que vous voulez protéger ?

    Ce sentiment qui vous caresse comme le vent,
    Cette joie de pouvoir admirer cette chose,
    Ce sentiment de pouvoir faire une pause,
    Cette joie de savoir qu'on ne peut vivre sans.

    Vous aussi, n'est-ce pas, vous l'avez ressenti ?
    L'aube qui recouvre peu à peu votre coeur assombri,
    Cette lueur céleste qui vous réveille,
    Est-ce le soleil ou un ange descendu du ciel ?

    Battant des ailes, nous rêvons de prendre notre envol,
    Pour rejoindre cette lumière, nous avons une détermination folle.
    Parce qu'elle sera celle qui changera notre vie,
    Parce qu'elle sera celle qui nous fera sortir de notre lit.

    Cette lumière qui nous coûte la cécité,
    Cette lumière que l'on veut toucher,
    Cette lumière que l'on veut goûter,
    Cette lumière dont l'odeur nous a attiré,
    Cette lumière qui nous rend sourd,


    Cette lumière, c'est celle de l'amour.


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  • L'avant-dernier épisode, le début de la fin approche. Que les lames parlent et que les commentaires fusent !

    Rain fit face à Morgarath. Le moment était désormais venu, la bataille décisive pour l’avenir. Le fils de Seth en avait longtemps rêvé. Il allait enfin pouvoir changer son avenir et venger la mort de sa mère, ainsi que pour tous les cauchemars qu’il a endurés. Enfin, il allait pouvoir pointer son sabre contre le Tsukuyomi déchu, son ancien maître mais aussi son pire ennemi. L’air était devenu glacé. Brisant le silence, Morgarath se leva, avec un air solennel mais aussi des plus sérieux. Fubuki savait ce qui allait se passer.

     

    « Impressionnant Rain. Tu es enfin parvenu jusqu’ici. Je commençais à me lasser. Je savais que tôt ou tard tu reviendrais à moi.

    - J’avoue que j’étais moi aussi impatient. Mais désormais tout va se finir ici. Toi, moi, qui sera vainqueur ? Nos lames parleront pour nous et la mienne réclame déjà ton sang.

    - Tu es bien audacieux. Mais j’ai déjà un avantage sur toi. As-tu oublié que j’ai terminé ta formation ? As-tu oublié que je connais la plupart de tes petits secrets ?

    - L’audace n’est rien, si je veux sauver notre monde. Je vais te faire payer pour ce présent que tu m’as donné. »

     

                C’est alors qu’un violent bruit vint interrompre la conversation. Morgarath détourna le regard vers l’origine de cette légère explosion et vit plusieurs silhouettes entrer.

     

    « Ce n’était qu’une question de temps après tout, fit Morgarath.

    - Rain ! cria Reiko.

    - Hé vieux, ça va ? fit Ashcroft.

    - Alors tu m’as vraiment trahi Ashcroft. Très bien.

    - Reiko…Où est…Seth ?

    - Je suis désolée…Il…

    - Je sentais bien qu’un vide se faisait ressentir…Alors c’est vraiment fini…

    - On dirait que le fameux père n’a pas tenu…Il se faisait vieux…Et puis voilà…Sa Moonlight m’appartient ! Il ne me manque plus que Kusanagi et je pourrai retrouver End…

    - Espèce de…Tu as manipulé Lilith…Tu as tué ma mère…Et maintenant Seth, enfoiré ? Tu vas encore tuer combien de personnes ?

    - Oh…Ca dépend de toi. Maintenant, viens. »

     

                A peine Morgarath n’avait-il eu le temps de finir sa phrase que Rain chargea de front, de sa pleine puissance. Son œil de la couleur du rubis semblait encore plus éclatant qu’auparavant. Le Seigneur voyait déjà dans ce dernier toutes les émotions qui l’avaient envahi. La colère, la haine…Mais aussi l’espoir. Kusanagi se fracassa contre la Lame de la Lune de Morgarath, la Rose Noire. Celle-ci ne bougea pas d’un poil face à l’assaut de Rain. Le Tsukuyomi borgne retomba sur ses pieds et engagea un combat rapproché. La volonté qu’émanaient les deux combattants créaient une atmosphère d’une intensité insurmontable, presque étouffante tant que les fracas des sabres leur coupaient le souffle. Les coups étaient parfaitement synchronisés et chacun était en mesure de prévoir le prochain mouvement de l’autre. Ces prévisions étaient sans fin, laissant le combat perdurer. Chacun d’entre eux se repoussa et se préparèrent à exécuter un Divide bien chargé comme seuls des Tsukuyomis de haut niveau savaient le faire. Le choc était particulièrement puissant et les techniques se poursuivaient. L’entrechoquement se poursuivit dans les airs, comme si deux entités s’affrontaient, sans avoir l’intention de lâcher prise. Quant enfin l’un lâcha prise. Le combat de Divides s’immisça alors dans la Kusanagi, attendant un relâchement à pleine puissance.   Mais le Seigneur connaissait cette astuce aussi bien que sa chaussette, et Dieu savait à quel point il la connaissait, sa chaussette. Il continua d’enchaîner les techniques de Moon Slayer, ne laissant aucune chance à Rain de s’approcher de lui afin de décocher un tel coup. Et plus les attaques se multiplièrent, plus le fils de Seth avait du mal à tenir le choc. Il ne réalisa que trop tard ce que Morgarath avait l’intention de faire : surcharger la Kusanagi en puissance afin qu’elle ne puisse plus contenir l’énergie absorbée, afin qu’elle se retourne contre lui. L’épée tremblait d’elle-même tant le pouvoir lunaire s’accumulait, la Lame de la Lune devenait trop instable. Encore un choc et il allait subir la ristourne. Morgarath exécuta un Divide afin de faire craquer la Kusanagi. Rain ayant compris où le Seigneur voulait en venir, il relâcha toute la puissance concentrée en la Kusanagi pour un Divide des plus destructeurs, afin de s’entrechoquer avec l’attaque de son ancien maître. Pendant un instant, tous crurent qu’un démon s’était matérialisé dans le relâchement de puissance de Rain, qu’il avait dû mal à contrôler. Le démon lunaire dégagea avec facilité la faible technique de Morgarath et atteint sa cible de plein fouet, l’envoyant contre une vitre, qui se fissura, mais sans se briser pour autant.

                Il se reprit à genoux, regardant en face pour apercevoir son adversaire. Celui-ci était déjà dans les airs, prêts à lui asséner un coup ravageur. Le Seigneur reprit son sabre juste à temps pour parer l’attaque que lui avait lancée le Roi des Dieux Démoniaques. Mais Morgarath en avait assez de ce petit jeu. Il renversa la situation en deux mouvements et reprit sans attendre l’initiative. Ses coups demeuraient de plus en plus violents, véloces et réfléchis, si bien que Rain perdit le rythme du combat et commença à crouler sous des coups qu’il bloquait avec peine, avant d’encaisser un violent coup de pied pris pour l’occasion, pendant que le Tsukuyomi cherchait à tout prix à bloquer ses assauts de sabres. Il partit valser contre un mur, se demandant comment une telle force était possible. Il semblait tirer des Lames un plus grand pouvoir et il était entièrement disposé à s’en servir pour en finir avec ce combat du destin.

                Ce dernier sentait en lui la puissance des deux Lames de la Lune qui parcourait son sang avec désir, en quête de pouvoir. Ces deux épées étaient littéralement en train de le transformer en un monstre désireux de plus pouvoir, il ne serait pas satisfait sans Kusanagi et End. Morgarath ne s’en rendait pas compte, mais ces deux entités lunaires étaient en train de prendre place en lui. Mais c’est ce qu’il attendait et il espérait enfin obtenir d’elles un contrôle entier. Il se rapprocha de Rain, et continua à le brutaliser, sous les yeux inquiets de Reiko et des autres. Celui-ci subissait les coups. Mais en rien il n’avait le droit de le laisser faire. Il avait fortement l’intention de gagner. Il rattrapa son épée et porta un coup violent à Morgarath, qui recula. Les rôles s’inversèrent alors et ce dernier n’avait pas d’autre choix, au vu de la situation, de perdre le contrôle de la situation, avant d’égaliser avec son assaillant. Les lames s’entrechoquèrent avec une telle violence qu’on croyait qu’elles allaient se briser sous la force grandissante des impacts. Ni Rain, ni son ancien maître ne semblait vouloir céder à l’autre, et bientôt, rien que la vue de celui qu’il combattait leur donnait la nausée, au point d’en devenir fou tant qu’ils se haïssaient mutuellement.

                Le fils de Seth désarma Morgarath et le prit par le col avant de lui attribuer une pluie de coups d’une bestialité rare, il ne pensait presque plus à son épée afin d’en finir avec lui. Sa haine avait désormais atteint son paroxysme et plus rien ne pouvait lui enlever l’idée d’éventrer celui qui avait fait de son présent un cauchemar vivant un monde de ténèbres où seul l’instinct sauvage de survie dominait dans sa ville. La mort l’attendait à chaque coin de rue et l’épiait avant d’attendre le bon moment. Un monde dont la sauvagerie était égale à celle des Chinmères. Le Seigneur allait payer pour tout ça. Qu’importe le moyen. Il le traîna contre un mur avant de le fracasser dessus. Il voulait que sa peine et sa douleur soit aussi lente que le temps qui passait dans son présent. Enfin, il le lâcha. Celui-ci n’attendit pas la tombée de la nuit pour reprendre le contrôle et dégager Rain, de sorte à ce qu’il puisse récupérer son épée. Un choc violent se fit alors entendre, aussi bref mais violent qu’un coup de foudre.

                Kusanagi volait en tournoyant, laissant le Tsukuyomi sans défense, empalé par la Rose Noire de Morgarath. Les yeux de ceux-ci étaient d’abord comme choqués, puis il esquissait un sourire, le sourire de sa victoire ; laissant glisser sa victime, les yeux laissant échapper sa mauvaise surprise, qui tombait au sol, un trou mince mais peut-être fatal, pissant le sang comme une fontaine. Tous crièrent un « non » à l’unisson, comme si leur vie venait de leur être ôtée, en pleine conscience. Etalé sur le sol, Rain n’avait alors aucun moyen d’empêcher Morgarath de prendre en main sa Lame de la Lune, Kusanagi. C’est alors, qu’avant que ce dernier ne s’exécuta, que Near, ou plutôt Ashcroft, lui sauta dessus, l’empêchant de mettre la main dessus.

     

    « Ashcroft ! Enfoiré ! Comment oses-tu… !

    - Je ne vous laisserai pas faire, quitte à mourir de votre main. Rain est hors-service.

    - Near ! Ne prends pas ce risque ! supplia Reiko.

    - Désolé Reiko mais c’est quelque chose que je dois accomplir seul. Il est mon créateur et même malgré ça, je vais le combattre.

    - Non, Near…

    - Fuyez et emmenez Lilith avec vous.

    - On ne peut pas te laisser là !

    - Reiko…Fais ce que je te dis. Rain aurait t’aurait ordonné la même chose. Je mourrai pour notre survie, s’il le faut.

    - Alors tu le prends sur ce ton, Ashcroft ? Tu oses me trahir, et maintenant tu te mets sur MON chemin en pointant ton arme sur moi ? Tu es impardonnable et je vais te montrer ce qu’il en coûte…Hé mais…Kusanagi…

    - Parce que tu crois que je vais combattre avec mon pitoyable sabre ? Non…La volonté de Rain est dans ma main, et même si je suis une création, je dispose de ton sang, ce qui m’autorise à la manier…Et même si je n’étais pas en mesure de le faire, j’aurais pris le risque. En garde ! »

     

                Ce fut au tour d’Ashcroft, l’ex-Advent, de prendre l’initiative de combattre, laissant Rain inerte. A la surprise de son créateur, Kusanagi ne changea pas de forme…Etait-ce réellement la volonté du Tsukuyomi qui résidait dans cette épée, lui autorisant de se battre en sa compagnie ? Dans un sens, Near était presque fier de brandir une telle arme. Mieux encore, il se battait avec son ami, Rain. Morgarath laissa échapper un soupir d’agacement, avant de se confronter avec sa création. C’était sans doute la première fois que le chef des Advents maniait le sabre, mais il n’en démordait pas moins. Sa maîtrise du sabre était plus qu’étonnante, Morgarath dut le reconnaître malgré tout. Le choc des Lames était moins violent mais restait digne du combat qui les opposait. Après avoir repoussé ce dernier, tout le monde s’attendait à voir un Divide se décocher sans attendre. Mais non. La détermination d’Ashcroft était telle qu’il ne se préoccupait pas de telles techniques, et il chargea à nouveau en direction de son adversaire afin de poursuivre les fracas de fer lunaire des deux armes mythiques, qui avaient scellé le destin du monde démoniaque il y a bien des siècles.

                Morgarath voyait de moins en moins Ashcroft comme sa création. Quelque chose avait changé en lui, le rendant plus fort qu’il ne l’avait jamais été. Il ne voyait pas physiquement ce qui pouvait l’avoir rendu aussi puissant, le rendant aussi coriace que l’était son ancien adversaire. Ses techniques demeuraient les mêmes dans le fond mais sa vélocité dans la frappe et sa vitesse de réflexion afin de repérer les angles morts étaient plus aiguisées que jamais. Dans un premier temps, le Seigneur ignorait ce qui pouvait le rendre aussi fort. Enfin, il comprit, en voyant le regard de flammes de sa progéniture : la volonté de rendre le monde le mieux possible, qu’importe le prix. Il y avait aussi l’amitié qui le liait à son ancien disciple. Mais tout ceci allait bien au-delà de ce qu’il pouvait percevoir dans de simples globes oculaires. Quand Morgarath parvenait à l’entailler, il ne sentait rien et continuait sa course folle, telle une bête enragée qui ne s’arrêterait qu’à la mort, qu’importe ce qui pourrait lui arriver. Seule la victoire importait désormais.

                Plus le temps passait et plus le Seigneur avait du mal à prévoir les coups de sa créature désobéissante. Celle-ci attaquait sous des angles inespérés, presque morts. Mais Morgarath, par quel miracle, arrivait toujours à esquiver ou à parer l’attaque de justesse.  Il était vraiment très doué. Pas seulement pour faire le clown, mais aussi pour éviter les coups au bon moment et à répliquer en conséquence. Le niveau semblait être égal entre les deux combattants, qui faisaient parler leurs sabres plus que jamais. Mais Ashcroft était parfaitement conscient que son ancien maître ne se donnait pas vraiment à fond. Il l’aurait déjà écrasé. Mais pourquoi prenait-il autant son temps ? Cette question n’avait plus lieu d’être quand Near reprit pleinement conscience et se jeta à nouveau dans la bataille. Les fers se caressaient avec une hypocrisie hors du commun, donnant lieu à des étincelles qui révélaient la véritable intention de celles-ci : celle de vaincre l’autre.

                Morgarath commençait à se lasser de ce combat qui n’en avait que trop duré pour un traître comme Ashcroft, qui lui avait juré fidélité et gagné sa confiance. Le même genre de scène se reproduit alors : le Seigneur reprit soudainement l’avantage et envoya Near contre le mur avec plus de violence qu’avec Rain, et ne commettant pas la même erreur que les deux rebelles, il enchaîna directement avec une nouvelle technique Moon Slayer.

     

    « L’âme du vent obscur… »

     

                Et Morgarath se lança à l’assaut, si rapide qu’il était impossible de le distinguer. Il était l’air lui-même et transperçait le pauvre Near impitoyablement. Il avait dix grosses entailles en un éclair, laissant l’Advent incapable de faire le moindre mouvement. Malgré toutes ces blessures, la chrysalide fit son rôle et répara les systèmes endommagés. Il retira la Rose Noire de son torse et la planta à côté de lui, afin de porter à Morgarath un coup des plus violents, afin de le repousser. Celui-ci fut pris sous le choc, et il lui semblait qu’un dérèglement général se fit sentir dans son propre corps, avant de se faire propulser à quelques mètres. Il ne ressentait plus la même aura en provenance de sa création. Elle devenait plus menaçante. Plus dangereuse. Telle qu’elle le mettait en alerte que s’il ne tuait pas Ashcroft au plus vite, il prenait le risque d’y passer. Quand il leva les yeux, ce dernier prit un violent coup de coude dans le crâne. Mais ce n’était pas un coup classique.

                Cette aura se répandait tout autour de son corps, et prenait une légère apparence, de couleur bleutée. Ses veines commençaient à ressortir, comme pour une transformation en Dieu Démon. Bien entendu, en tant que création, il ne pouvait pas se transformer de la sorte. Il n’avait que le quart de la puissance d’un de ces spécimens, mais c’était largement suffisant pour reprendre l’avantage, aussi bref soit-il. Mais tandis qu’Ashcroft s’apprêtait à porter le coup d’épée qu’il pensait final, la Rose Noire se dématérialisa du mur, et créa un impact avec la Lame du Seigneur. L’Advent fut surpris, mais il réalisa ce qu’il se passait : la Rose Noire tirait du pouvoir de Moonlight, celui de se dématérialiser et de se reprendre forme à la guise de son possesseur. Mais quels étaient les pouvoirs propres à la Rose Noire ? Simplement d’absorber le pouvoir d’une autre Lame de la Lune ? Ou avait-elle ses propres caractéristiques de combat ?

                Ashcroft n’en savait rien. Mais Morgarath, lui, devait le savoir. Mais en rien il n’avait le droit de lui laisser découvrir de quoi il en retournait. Les deux épées reprirent leur conversation de tout à l’heure, celle-ci était toujours aussi épique, leurs arguments étaient de taille et rien ne semblait briser la volonté de l’une d’entre elles. Elles se répondirent avec toujours plus de violence et de vigueur et ce pendant près d’une dizaine de minutes, gouvernées par le silence et le son des épées qui entraient en collision à longueur de temps. Morgarath et Near se tenaient tête mutuellement, et n’avaient nullement l’intention de lâcher prise. Les coups de front se multipliaient, c’était une véritable épreuve de force qui se manifestait entre les deux anciens alliés. Jamais le Seigneur n’aurait cru que le pouvoir de l’une de ses inventions serait si grand. Avait-il appris à maîtriser les effets de la chrysalide daodane ? C’était l’explication la plus plausible. De plus, il ne semblait souffrir d’aucune mutation, alors qu’une chrysalide, à son développement final, aurait déjà dû le métamorphoser en l’une de ces créatures que Morgarath avait envoyées sur le champ de bataille.

                Mais si Ashcroft commençait à s’épuiser d’un combat aussi épique, son créateur, lui, tenait parfaitement le choc, bien que ce soit son deuxième combat. Son souffle était désordonné et ses mouvements commençaient à perdre en fermeté. Pendant les cinq minutes qui suivirent, Near passa plus son temps à esquiver les assauts grandissants de son créateur, qui gagnait sans cesse du terrain. Une nouvelle fois, la Kusanagi s’échappa des mains de son contrôleur, et se planta dans le sol. Le regard de tous fut concentré sur un seul point. La victoire de Morgarath. Ce dernier savait qu’Ashcroft ne mourrait pas de la sorte, et décida de reporter son sort à plus tard.

                Le roi des androïdes était parfaitement convaincu de sa victoire, malgré les cris de Reiko et de Kiryu qui ordonnaient à l’Advent de se relever. Il gisait sur le sol, pataugeant dans une flaque de sang. Morgarath prit pied dans ce petit lac et empoigna la Kusanagi.

     

    « Enfin nous y voilà, chère Kusanagi…Tu vas désormais me rejoindre…Et m’aider à conquérir End. »

     

                Il brandit la troisième Lame de la Lune en l’air et celle-ci se mit à briller, avant de ne plus laisser trace du moindre éclat. Le sabre lunaire qui appartenait à Rain se dématérialisa alors, et les poussières d’étoile qui en résultaient se firent comme aspirer par la Rose Noire, déjà en possession de Moonlight. Celle-ci brilla d’une lumière plus forte encore, avant de reprendre sa lueur habituelle.

     

    « Enfin ! Nous y voilà…J’ai gagné ! Le futur est à moi et la boucle est bouclée…Qu’importe si tu survis dans le futur, c’est terminé…Je te vaincrai toujours ! Alors, Tsukuyomi Rain ? On n’a plus assez de volonté pour survivre ? Que c’est dommage…Tu vas rejoindre ton défunt père…Mais pour l’heure…Kusanagi ! Rose Noire ! Moonlight ! Ouvrez-moi le passage vers les Stèles ! Acheva-t-il en se retournant, face à la vitre. »

     

                Une sorte de vortex fit son apparition sur le sol, où un pentacle similaire à celui du lieu où était scellé End était tracé. Ce dernier brilla d’une couleur écarlate resplendissante. Mais bien que la puissance sembla optimale, le portail se referma et la lumière rouge qui jaillissait en verticale s’éteignit tout aussi subitement.

     

    « Pourquoi ? Pourquoi tu ne m’ouvres pas ce fichu portail ! J’ai les trois Lames de la Lune en ma possession, pourquoi ? Hurlait-il sans relâche.

    - Parce que je ne suis pas encore mort…

    - Quoi ? »

     

                Et tel un phénix renaissant de ses cendres, Rain se releva, un sabre extrêmement obscur à la main. Sa lame était aussi noire que la nuit quand elle régnait à son paroxysme, entachée par la malédiction qui l’avait scellée depuis des siècles. Le manche et la garde étaient tous deux d’un argent obscurci, et celle-ci était parcourue par un symbole lunaire, que tous commençaient à bien connaître. Mais ce n’était pas le seul changement. Rain, comme ayant subi une évolution, avait changé d’accoutrement, on ne sait par quel miracle. La seule hypothèse que tous pensaient juste était celle de la chrysalide implantée dans son armure qui avait atteint son stade. Désormais il était recouvert d’un long manteau rouge. Sous ce manteau rouge se cachait un accoutrement noir. Le bas du corps était recouvert par un pantalon large de la même couleur, se finissant sur des chaussures…Identiques.

                Rain se releva.


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  • C’était un cauchemar qui se tenait devant lui. Un cauchemar de la pire espèce, reflétant ses pires craintes et un désespoir sans précédent. Devant lui se tenait cette jeune demoiselle au teint pâle mais au visage délicieux et divin, qui, dans ces circonstances, n’évoquait rien d’autre qu’un Ange de la Mort venu pour en finir avec lui. Celle qu’il avait aimée depuis le jour de sa rencontre lui faisait face. Derrière Lilith se tenait Morgarath, le sourire aux lèvres. Il s’amusait de cette scène. Voir les fameux deux amants se battre, c’était un spectacle qu’il ne manquerait pour absolument rien au monde. Lilith s’avança, l’air tout aussi amusée que son Seigneur. Elle brandit une véritable réplique de la légendaire faux de la Mort, synonyme à ses yeux du destin de Rain. La lame était un véritable saphir sculpté, brillant de ses mille feux. Ce saphir était si beau que le fils de Seth y reconnut immédiatement ce bleu céleste et unique qu’il avait toujours gardé dans sa tête tant bien que mal. Un bleu qui vous berce et vous donne la joie de vivre, un bleu unique qu’un écran, aussi performant puisse-t-il être, ne reproduirait jamais.

     

    « Allez Rain, commençons. Un duel à mort nous oppose. Si tu gagnes tu auras le droit de te mesurer à mon Seigneur et bien sûr, perdre. Et si tu perds, tout sera fini…Jamais tu n’aurais cru une telle chose, pas vrai ?

    -  Pourquoi ? Pourquoi es-tu ici ?

    - Je suis au service de Morgarath. Ne cherche pas à faire une philosophie sur notre passé ou je ne sais quoi, ma volonté est inébranlable. Allez, bats-toi ou tu mourras ! »

     

                Et la douce et somptueuse Lilith se lança à l’assaut. Rain esquiva, sans dégainer son sabre. Lilith se reprit après avoir trébuchée, et enchaîna les coups, que son ancien amant esquiva de la même manière. Le dernier des Tsukuyomis n’attaqua pas, sa main n’était même pas posée sur le manche de sa Lame de la Lune. Il se contentait de glisser sous les coups, comme s’il cherchait à caresser la lame qui cherchait sans tête sa tête afin de la couper. Rain jouait presque avec, même si l’esprit n’y était pas. Il profitait de ses mouvements pour observer le regard de Lilith, qui était si différent de l’accoutumée. Dans son regard n’existait aucune pitié, et il y en avait autant que de la compassion. Rain ne voulait pas combattre. Il refusait de toucher à un cheveu de celle qu’il avait chérie durant toute cette épopée, celle à qui il a pensé même durant son entraînement avec Morgarath.

                Mais d’un autre côté, s’il ne gagnait pas, son futur comme celui de l’humanité était condamné. Alors que l’épée de saphir de Lilith allait prendre le nouveau Roi des Dieux Démons à revers, celui-ci attrapa littéralement le tranchant de la faux, comme si on la lui donnait. Il la souleva avec Lilith, qui ne voulait pas lâcher prise, puis il la lança comme si ne rien n’était. Cette dernière se reprit rapidement et retomba sur ses pieds comme si elle avait sauté d’un petit rocher. Rien de très dangereux donc. Rain ne cessa de trembler tout en retirant Kusanagi de son fourreau. Celle-ci laissa partir une petite étincelle. Enfin, il la pointa vers Lilith.

     

    « Alors ça y est, tu te décides à te battre ? Mais tu ne ressens rien ? Tu as peur de me tuer ?

    - Celle que je combats n’est pas Lilith. Non. Celle que je combats n’est que son pion !

    - Mais il n’y a pas si longtemps…Tu l’étais aussi ! »

     

                Et Lilith chargea sans aucune réticence. Elle enchaîna les coups verticaux comme horizontaux, mais avant même qu’un coup l’atteigne, son opposant devinait ce qu’elle avait en tête et se joua de tout ça. Tantôt il dansait avec la lame de son ennemie, tantôt il la dégagea. Quand il prit son combat au sérieux, cinq minutes s’étaient déjà écoulées, cinq tas de soixante pièces de rouages temporaux, plus précieux que ces mots ne semblaient le faire croire, car de l’autre côté se déroulait la guerre qui allait tout changer, celle qui opposait l’armée du Seigneur Tsukuyomi déchu, de l’autre celle du nouveau Roi des Dieux Démoniaques, subordonnée par Alexander Tsukuyomi.

     Les armées se déchiraient sans cesse et en permanence, de nouvelles troupes débarquaient d’on ne sait où. Aucun soldat ne se préoccupait d’où il marchait, car force est de le reconnaître, la boucherie était telle que tous marchaient sur des cadavres, ou alors dans des flaques de sang. Les fracas sonnaient en chœur, le son était tel qu’il en devenait assourdissant, insupportable. Mais personne ne s’en souciait, et pire encore, personne ne l’avait remarqué, tous happés par l’importance de ce combat qui ne donnait plus lieu à des présentations. L’intensité ne se décrivait plus par les mots. Seule la pensée pouvait imaginer l’étendue d’une telle tension. La moindre maladresse stratégique déterminait l’issue du combat et en chaîne, le futur.

     

                Morgarath regardait avec passion Lilith et Rain se battre farouchement. Il se délectait du moindre mouvement musculaire, si bien qu’il regrettait de ne pas avoir pris de pop-corn pour admirer la scène. Si Rain semblait avoir l’avantage, Lilith savait qu’il n’en était absolument rien. Le Tsukuyomi frappait avec toujours plus de détermination à gagner cette bataille, et plus encore sachant que la guerre était à la clé. Rarement le fils de Seth n’avait fait preuve d’autant de concentration, et le Seigneur le découvrit à ses dépens. Même face à lui, Rain n’avait jamais semblé être aussi absorbé par l’instant. Lilith, soudainement, prit appui sur le coup vertical de l’ancien disciple, et le repoussa avec une force insoupçonnée.

     

    « Très bien mon ange…Désormais tu vas connaître une souffrance telle que tes cauchemars se plieront à ma volonté. A genoux ! Spare Wind ! »

     

                Promesses tenues. Lilith fit tournoyer sa faux dans les airs avant de l’abattre sur le sol. Sur l’instant, celle-ci semblait extrêmement lourde, comme si un poids allait se libérer. Un typhon vint alors rencontrer Rain, qui se remettait à peine de la précédente attaque, et qui le propulsa avec violence contre l’un des murs de la salle, lui occasionnant de grosses écorchures qui semblaient être générées par la lame de saphir du Joker de Morgarath, alors qu’elle ne l’avait jamais vraiment touché. Le vent aiguisé continuait ses rafales et Rain en souffrait. Il n’avait que très rarement été victime d’un tel martyr. Les lames de vent étaient telles qu’une cicatrice verticale se fendit sur l’œil gauche, lui privant de sa vue. Il était devenu borgne. Les cris de douleur tonnaient comme des coups de tonnerre lors d’une tempête, capables de faire flancher de pitié n’importe qui. Et puis, plus rien. Pas même un petit soupir de souffrance. Rain se détacha du mur contre lequel il était cloué et s’effondra sur le sol. Lilith le rejoint et l’agrippa par les cheveux. L’œil restant de son adversaire était totalement vide et ne bougeait plus. Il murmurrait continuellement le nom de celle qu’il avait toujours aimé.

     

    « Excellent, ma grande Lilith.

    - Merci mon Seigneur. Que devons-nous faire ?

    - Tuez-le.

    - Je préfère encore le faire souffrir. Son âme a peut-être atteint la limite mais son corps souffre toujours. Le mieux est de le réveiller tout en provoquant de plus grandes douleurs.

    - Alors, fais. »

     

                Et Lilith s’exécuta. Elle fracassa Rain dans tous les sens possibles et imaginables, toujours en augmentant le niveau de sa brutalité. Il n’était bientôt plus possible de réaliser ce qu’était la réalité. Elle prit soin de l’immobiliser et se prépara à l’exécuter. Mais comme un refus du cœur, End et Kusanagi brillèrent. La faux s’arrêta net au cou.

     

    « Alors c’est vraiment la réalité…N’est-ce pas ?

    - Mais que…balbutia Morgarath, qui avait sursauté sur le coup.

    - C’est impensable…Rain…Comment es-tu encore vivant ?n

    - Et comment n’as-tu pas pu me tuer ? Je vais laisser mon sabre répondre pour nous, fit-il en brandissant Kusanagi, tout en dégageant une aura inconnue. »

     

                Comme s’il ne s’était jamais rien passé, Rain ouvrit son œil restant. Personne à bord ne comprit ce qu’il se passait. Ce dernier encore intact prit d’étranges couleurs : la pupille de celui-ci était d’un noir impénétrable, entourée par un rouge semblable à celui d’un rubis. Il leva ceux-ci en direction de Lilith, qui comprit de suite que le combat ne faisait que débuter. Celle-ci reprit sa technique de la tornade en y ajoutant le plus de force possible, tant qu’elle s’épuisait, à vouloir sa mort. Le Roi des Dieux Démoniaques s’avança comme si ne rien n’était. Il reprit la Kusanagi qui s’était plantée profondément par terre et chargea sur son ennemie. Celle-ci n’eut à peine la force de dévier le coup qu’elle succomba déjà sous la fatigue. Rain, n’écoutant plus ce que lui hurlait son cœur, reprit une technique similaire à la sienne et fit un mouvement de dégagement, propulsant sa victime à son tour contre le mur. Ce dernier reprit Lilith en l’agrippant au coup et enfonça sans pitié cette dernière dans les fissures occasionnées. L’ancienne petite amie pensait avoir atteint la limite. Elle retomba sur ses genoux, ayant encore suffisamment de force pour tenir sur ceux-ci.

     

    « Non…Je ne veux plus…

    - Silence. Tu n’as pas hésité à me pousser jusqu’à l’extrême bord du gouffre de la mort. Et tu veux que je t’épargne ? Comment oses-tu, après toute cette souffrance ?

    - Sau…Sauve-moi…continua Lilith, en pleurant, comme si elle avait repris conscience.

    - Après tout je n’ai aucune raison ultérieure pour te tuer…fit-il en rengainant son sabre. Nous ne nous connaissons pas, acheva-t-il avec dédain. Je ne t’ai jamais connue. Oublie-moi.  

    - Rain…Rain !

    - Maintenant, à nous deux, Morgarath. Tu vas payer cher.

    - Parce que tu crois que c’est terminé pour toi ?»

     

                Sur ces mots, Rain ne bougea plus. Non pas parce qu’il ne le voulait pas, mais parce qu’il ne le pouvait pas. Il réfléchissait à une telle manœuvre. Aucun fil ne semblait l’immobiliser et rien d’apparent dans la pièce ne semblait être en mesure de l’immobiliser de la sorte. Il se souvint légèrement d’une chose que lui avait apprise Seth à ses débuts : « Si un jour tu te fais immobiliser d’une quelconque manière, et que rien à première vue ne permette un tel tour, c’est que quelqu’un a utilisé l’immobilisation de ton ombre. » Ce n’était « que » ça. Quelqu’un avait immobilisé son ombre. Mais comment ? Il était face à Morgarath et Lilith était trop épuisée pour faire un tel coup. Du moins c’est ce qu’il pensait. L’erreur à ne jamais commettre, celle de ne pas s’assurer que son adversaire soit vaincu, Rain l’avait commise. Lilith se tenait derrière lui.

     

    « Parfait. Manipulation de l’ombre lunaire réussie. »

     

                La demoiselle aux allures d’ange de la mort ordonna à l’ombre de mettre Rain en face d’elle. Elle s’avança lentement, mais avec un air inquiétant. Chaque pas, tout le monde le sentait comme étant l’un de ceux qui rapprochent le fils de Seth de sa mort. Si celle-ci n’avait pas osé chercher le Dieu Démon, elle n’hésiterait pas à ôter la vie de l’homme du futur. Sa place n’était pas ici, tous le savaient, lui le premier. Il avait commis l’erreur d’affronter le temps. Personne n’a le pouvoir de braver cet élément qui régit notre univers. Mais sans le montrer, cette situation le rassurait.

     

    « Lilith…Te souviens-tu de ce que j’ai dit ? Que je mourrais pour notre futur à tous.

    - Et alors ? Nous ne partageons pas le même futur.

    - Même si je meurs, Morgarath me suivra…Par un moyen ou un autre. Quand je disais ça, j’étais sérieux. »

     

                Plus rien ne pouvait lui venir en aide. Les bruits de pas de Lilith étaient brefs, mais envahissaient l’esprit de tous, comme s’il n’existait que ça. Ses pas étaient comme une horloge, dont l’aiguille avance chaque seconde avec un bruit mécanique. Enfin, Lilith était en face du Roi des Dieux Démons. Elle leva la faux, puis elle regarda une dernière fois ce dernier avant qu’il ne meure. Il baissait les yeux, prêt à accepter son châtiment. Le temps lui avait offert l’illusion d’une vie normale, et d’un sentiment merveilleux. Mais tout cela avait finalement un prix, une mort atroce, la moins enviable possible.

                Et la faux de la Mort s’abattit. C’est alors que des lumières jaillissaient de toutes parts par toutes les sources lumineuses de la pièce, se fixant sur la silhouette de Rain. Les ombres étaient déformées et il n’était plus possible d’exercer le sortilège immobilisant. Mais il était peut-être bien déjà trop tard. Tous entendaient dans leurs esprits un doux chant macabre qui accompagnait la scène de l’exécution qui se déroulait sous leurs yeux. Le fils de Seth rattrapa la faux et la lança le plus loin possible.

     

    « Qui a fait ça ?! Répondez !

    - Ce n’est que moi, sire Morgarath.

    - Fubuki ? Comment as-tu osé…Rain allait mourir ! Pourquoi ?!

    - Je veux croire…En notre futur. Rain m’a montré un espoir. Je veux le suivre.

    - Tu te montes contre moi ?

    - Cet espoir pourra être entaché de sang, il reste un espoir. Ce futur, comme Ashcroft, je veux y croire. Ma volonté en a décidé ainsi.

    - Fubuki…

    - Maintenant, Elu de la Lune, vaincs ton ennemi et montre-moi cet avenir que tu nous as tous promis !

    - Rain…Pourquoi veux-tu rester en vie ? fit Lilith, désemparée par sa défaite.

    - Parce que j’ai aussi promis de ne pas mourir avant d’avoir montré au monde cette paix dont nous rêvons tous…Je te l’ai aussi promis, Lilith, non ?

    - Bande d’enfoirés…Vous m’avez tous trahis…Mais cela ne sert plus à rien de vous garder. J’ai en possession Kusanagi, grâce au sort de l’ombre. Et grâce à ma propre Lame, le pouvoir de Kusanagi va intégrer cette dernière…Regarde ! Cette puissance ! » 


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  • Kyo peut perdre une course contre la montre.

    Kyo peut se faire doubler à l'extrême fin d'une course, à un millième de seconde près. Si, si.

    Kyo peut déraper sur une surface sèche.

    Si Kyo n'a jamais prévu quoi que ce soit, c'est parce qu'il sait qu'il ira à l'encontre du destin.

    La cartouche d'encre du stylo de Kyo est toujours vide.

    Si un prof de Math corrige une copie de Kyo, alors 2 + 2 = 5.

    Kyo peut se pendre avec un téléphone sans fil.

    Pas besoin d'un Death Note pour tuer Kyo, une savonette suffira.

    Détective Conan n'a jamais résolu le mystère de la malchance de Kyo.

    Kyo est le contre-exemple des lois de la physique...Celles logiques, en tout cas.

    Kyo peut mourir de froid en été.

    Quand Kyo te casse, tu te suicides. Personne ne doit apprendre que Kyo t'a cassé.


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  • Rain se tenait sur les ruines de la Capitale Nord, de retour de sa quête. Avec lui, l'armée qu'il avait fabriquée. Face à lui, le vaisseau de Morgarath, imposant. Les Advents évolués prenaient place sur le champ de bataille ainsi que les androïdes. Rain avait à sa disposition les premiers Advents, réunis grâce à son ami Ashcroft, mais aussi des forces humaines. Mais Morgarath avait remarqué la présence d'autres organismes qui lui rappelaient de très mauvais souvenirs.

     

    "Mais où a-t-il...Trouvé ces..."

     

              Lui aussi avait tenté de s'emparer d'End par le passé, en vain. Lui aussi avait eu affaire à ces Chinmères effrayantes et sans-pitié. Mais celles sous les ordres de Rain semblaient raisonnables. Mais le Seigneur ne devait pas baisser sa garde. Son ancien disciple avait certes réussi l'exploit, mais ces Chinmères ne devaient pas avoir perdu de leur bestialité. Cet aspect le terrifiait presque. Il ne comprenait pas comment quelqu'un comme lui était en mesure de prendre sous ses ordres de tels êtres, sans pitié et qui tuent tout ce qui bougent, au service de End. Et c'est alors qu'il imagina ce qu'il croyait comme étant impossible : Rain aurait vaincu End ? Mais comment aurait-il pu accéder à cette dimension et comment aurait-il vaincu les Chinmères ? Tant de questions qui ne trouvaient comme réponse une éventualité qu'il trouvait absurde. Morgarath ordonna à ses forces d'attaquer sans pitié.

     

    "Ecoutez-moi bien soldats ! Ceci est l'ultime bataille pour la destinée de l'humanité ! Je ne laisserai pas ce que j'ai connu prendre vie une nouvelle fois ! Nous sauverons l'humanité du destin que Morgarath nous prépare ! Soldats ! Advents ! Chinmères ! Battons-nous jusqu'à la mort, pour l'humanité !"

     

              Sur ces paroles dignes d'un chef, l'armée de Rain répliqua. Le spectacle de la tragédie allait commencer, la bataille du destin avait débuté. Morgarath ou Rain ? L'issue de cette guerre nous le dira. Les Chinmères étaient en deuxième ligne, comme les Advents Evolués de Morgarath. Les androïdes de Morgarath et les Advents de base de Rain étaient en première ligne. En troisième ligne, des commandants cyborgs surveillaient la situation et, comme pour les soldats du dernier Tsukuyomi, servaient de fusillers et de snipers. Les aspects technologiques des deux camps servaient également. Il n'était pas rare de trouver des systèmes de protection comme d'attaque. Des machines ornaient les deux camps et cherchaient à tout prix à gagner le plus de terrain possible. Sur le front, les Advents décimaient le plus d'androïdes possible, tenant compte de leurs propriétés supérieures, car, il est utile de le rappeler, les Advents étaient à la base une unité d'élite des troupes de Morgarath. Aux côtés de Rain se tenait quelqu'un d'autre.

     

    "Alexander, tu sais que tu n'es pas obligé de recommencer à vagabonder dans le temps.

    - Je le dois. Non pas parce que tu es le nouveau Roi des Dieux Démoniaques, et non pas uniquement parce que tu es l'Élu de notre Clan. Tu as gagné contre End et la mise était le destin du monde. Tu es aussi le fils de Seth et j'ai aussi confiance en toi. Le destin a placé sa confiance en toi. Maintenant, je te conseille d'aller rejoindre le cuirassé de Morgarath, pour en finir.

    - Je te laisse les commandes de l'armée. Après tout tu es plus expérimenté que moi pour ce genre de choses."

     

              Enfin, un hélicoptère militaire se posa près de l'endroit où se trouvaient les deux Tsukuyomis. Rain adressa un regard de confiance à son ancêtre et monta dans l'hélicoptère, qui se dirigea le plus rapidement possible vers le vaisseau de Morgarath. En survolant les troupes ennemies, il remarqua ces fameux Advents Evolués, qui avaient maîtrisé le pouvoir de leur chrysalide afin de subir une mutation. Il était inquiet car il ne connaissait pas l'étendue de ses pouvoirs. Mais il avait aussi confiance en les forces d'End, les Chinmères. Avec lui se trouvaient ses deux Lames de la Lune : Kusanagi et End. Il réfléchissait un instant et se dit que Morgarath avait peut-être paré à une telle éventualité, en pariant sur le port de Kusanagi au minimum. En conséquence, il se demandait ce qu'il voudrait bien en faire. En premier lieu, utiliser leur pouvoir, et il ignorait celui de la Lame de Morgarath. Si Seth avait battu Morgarath, cette guerre n'aurait pas lieu, donc, le Seigneur Tsukuyomi devait avoir pris sa revanche sur son père. A tous les coups, il a dû réussir à s'approprier Moonlight. Ce qui égalisait les scores : chacun des deux ennemis avait en sa possession deux des Lames du Clan maudit par l'histoire.

              Après un quart d'heure de vol, l'hélicoptère se trouva au-dessus du cuirassé adverse. Le Scavenger. Rain savait que tôt ou tard, il devait y revenir. Il sauta de l'hélicoptère avant que celui-ci n'explose sous les tirs au laser du tas de boulons. Il se dirigea vers l'une des faces verticales du vaisseau et chercha une trappe à l'aide des plate-formes qui se tenaient là. Il en força la serrure et rentra à l'intérieur du vaisseau. Manque de pot, il a fallu qu'il se trouve au port d'atterissage, mais pour la première fois, il souriait de sa malchance. Dès son arrivée, le comité d'accueil rappliqua, armé jusqu'aux dents. Ils firent tous feu mais sans pour autant toucher l'habile Rain. Celui-ci était trop rapide pour que les tirs l'éraflaient et fauchait sans pitié les cyborgs et les quelques Advents restants avec la Kusanagi. Il s'amusait tellement qu'il esquiva les tirs avec des figures acrobatiques bonnes pour le cours d'acrogym, si bien qu'en deux minutes, le port se transforma en décharge de déchets metalliques.

              Afin de ne pas perdre la moindre seconde, car celles-ci étaient précieuses, il se dirigea vers le laboratoire en découpant soigneusement les opposants. Les coups de feu étaient inefficaces contre la Kusanagi qu'il suffisait d'interposer pour annuler ces pitoyables essais. Par chance, aux yeux du système, il était encore un allié et il suffisait de passer la reconnaissance pour accéder au labo. Celui-ci était vide, et seule une personne se trouvait là.

     

    "Fubuki...Tu m'attendais, n'est-ce pas ?

    - Bonjour, Rain. Le retour au bercail est-il agréable ?

    - Epargne-moi tes manières. Tu as prévu ma présence.

    - Ca m'énerve toutefois de le faire. Jamais quelqu'un ne s'est jamais montré aussi proche.

    - Alors réponds à une question.

    - Je t'en accorde une seule.

    - Où sont les citoyens ?

    - Retenus dans une dimension différente. Si tu veux savoir comment les libérer, sache qu'il te faudra tuer le Seigneur Morgarath.

    - Ouais, classique.

    - Bien, maintenant vient l'inévitable n'est-ce pas ?

    - Oui."

     

              Fubuki sortit un sabre qu'il avait gardé pour les cas d'urgence. Il prit une pose décontractée, sans prendre la peine de se mettre en garde. Il allait certainement adopter un style de combat inattendu et difficile à prévoir. Rain souriait et fonça sur le scientifique afin de le trancher. Celui-ci esquiva le coup et sauta pour porter un coup vertical, paré par le Tsukuyomi. Celui-ci repoussa le Dr. Hasegawa et fonça pour porter un autre coup. Fubuki, à nouveau, esquiva et contre-attaqua, mais sa contre-attaque se fit au corps à corps. Comme prévu, il n'avait pas de stratégie définie pour se battre et ses coups n'étaient pratiquement pas anticipables, sauf pour Morgarath, et accessoirement Rain. Ce dernier parait justement tous les coups et repoussait à chaque fois Fubuki à coups de pied. Il ne voulait pas tuer le scientifique au fond.

              Ce dernier ne partageait pas son sentiment de pitié. Il avait le devoir d'obéir aux ordres de Morgarath, à qui il a juré une éternelle fidélité, même si pour cela il devait mourir. Les échanges de coups devenaient plus fréquent mais le Dr. Hasegawa ne parvenait pas à toucher son ancien ami. Car il s'agissait bien d'un traître à ses yeux et ça le motivait. Il ne cessait d'augmenter le rythme des coups de sabre, mais toujours en vain. Rain s'amusait de ce combat et il ne pouvait pas le cacher. Fubuki était dans les faits un bretteur aguerri, mais contre Rain il ne valait pas plus que ça. Ce dernier avait combattu bien trop d'ennemis puissants pour trouver celui-ci à sa hauteur.

     

    "Fubuki, arrête. C'est ridicule. Je ne veux pas te tuer.

    - Moi si. Seule la mort est destinée aux traîtres.

    - Tu n'as pas réussi à me toucher une seule fois et j'aurais pu te tuer plus de dix fois déjà.

    - Et toi, pourquoi tu ne me tues pas ?

    - Tu l'as dit toi-même, je me suis montré proche à ton égard. Et je ne trahis pas les proches. A l'heure actuelle je suis bien trop fort pour toi. Il n'y a qu'à voir la tournure de ce combat. Je m'amuse comme s'il s'agissait d'un jeu et je ne me bats que d'une seule main.

    - Alors tue-moi.

    - Si je tue Morgarath, tu n'auras pas à subir la punition de l'échec. De toute façon j'ai tué Kyuumai il y a trois heures.

    - Mais si tu me tues je n'aurai pas non plus à subir cette punition, n'est-ce pas ?

    - Tu préfères vivre ou mourir ?

    - Peu m'importe.

    - Ashcroft pensait exactement la même chose et il m'a rejoint. Il m'a rejoint car il voulait découvrir les joies de la vie.

    - Je ne...

    - Reste ici."

     

              Rain avait planté son épée dans le thorax de Fubuki. Celui-ci souffrait trop pour bouger. De la sorte, Rain était assuré qu'il ne bougerait plus. Mais il ne mourrait pas. Pas tout de suite et de toute façon, dans le laboratoire, il aura de quoi se rétablir. Le nouveau Roi continuait sa course dans l'immense cuirassé. Sur sa route, il croisa celle de trois Advents Evolués. Ces fameuses créatures finalisées, il les avait enfin devant les yeux. Mais en rien il ne se devait de s'attarder ici. Le combat était en train de durer, cependant. Les Advents Evolués n'étaient finalement pas si faibles que ça par rapport à sa force actuelle. C'est alors que Rain réalisa qu'il sous-estimait ses adversaires au fur et à mesure que le temps passait. Jamais il ne faisait ça, il prenait toujours du plaisir en combattant, qu'importe le niveau de l'adversaire. Mais peut-être les sous-estimait-il parce que le temps de s'amuser était fini. Le temps de guerre était là.

              La capacité de régénération de ces Advents-là était bien plus développée et puissante. Quelque chose lui disait que cette augmentation de la capacité devait être du à leur sang de Tsukuyomi et que la vitesse était due à la maîtrise du Moon Slayer, que Rain avait réalisé un peu plus tard. Mais l'ancien disicple de Morgarath commençait à dissiper sa patience et acheva le combat plus vite que prévu, utilisant ses propres capacités du style lunaire pour en finir.

              Les ascenseurs étaient bloqués, afin de ne pas faciliter la tâche au jeune homme à la chevelure rouge. La seule voie était les escaliers et il prit plusieurs heures à chercher un moyen d'accéder aux étages suivants, entre deux boucheries. Peu à peu, les effectifs du vaisseau diminuaient et Morgarath attendait patiemment la venue de son ancien disciple en compagnie de son Joker qui, au contraire, commençait à montrer des signes d'impatience. Le Seigneur lui pria de patienter, lui promettant un beau combat.

     

              Au front, la guerre battait son plein. Alexander maniait avec brio les différentes troupes de son camp afin de barrer la route aux forces adverses, et mieux encore, il gagnait du terrain. Lentement, certes, mais sûrement. Les premières lignes de Morgarath s'étaient déjà écroulées mais les Advents Evoluées rattrapèrent vite un tel retard, en faisant vivre un véritable calvaire à leurs aînés, qui devenaient alors les pauvres androïdes malmenés. En quelques heures, ces derniers étaient décimés, ne laissant plus que les Advents Evolués, les fusillers et autres snipers, et les Chinmères. Celles-ci firent preuve d'une force incroyable, qui, dans les faits, surprenait aussi bien Alexander que Morgarath. Les Advents Evolués avaient bien du mal à résister face à eux, jusqu'au moment où le Seigneur ordonna la libération de leur potentiel daodan, augmentant alors leur force et leur vitesse, les rendant plus puissants que jamais, leur donnant alors le potentiel pour résister et égaler les Chinmères d'End. Le champ de bataille était devenu une terre dévastée par les explosions diverses et ornée de cadavres et de circuits surchargés, rapidement calmés par la pluie.

     

              Rain continuait inlassablement à créer le chaos dans l'équipage, effectuant un véritable génocide en un temps record des androïdes et des pseudo-Tsukuyomis imaginés par Fubuki et Morgarath. Il reconnaissait peu à peu les étages supérieurs du Scavenger, ceux qu'il a visités le plus clair de son temps quand il a séjourné à l'intérieur même du cuirassé. Enfin, il arrivait aux derniers étages. Il ne revenait pas que tout allait s'achever d'ici quelques minutes. Lui, contre Morgarath. Le vrai combat allait commencer d'ici peu. Le fils de Seth arriva alors au dernier étage. Il tua les derniers opposants et entra dans la pièce où se trouvait Morgarath et, caché, son Joker.

     

    "Bravo, mon cher Rain. Je te souhaite la bienvenue.

    - Epargne-moi ça Morgarath. Tout va finir ici et maintenant.

    - A ce que je vois tu es revenu de ta quête.

    - Je sais que tu convoites les Lames de la Lune.

    - Oh, tu as deviné une telle chose ?

    - Tu attendais donc que je vienne en compagnie de Kusanagi.

    - Impressionnant comme toujours. Alors, dis-moi, comment était le monde parallèle du Clan ?

    - Tu le sais.

    - Je suppose que si tu en es sorti, c'est que End s'est montré clément.

    - Penses-tu. J'ai pris une belle cicatrice.

    - Maintenant, je ressens sa présence, étrange.

    - Peut-être est-ce à cause de ceci ?

    - Attends...C'est...

    - Hé...Tu ne t'y attendais pas. Alors maintenant, tout va finir. Je vais te tuer et apporter la paix en ce monde.

    - Pour cela il va falloir que tu me passes sur le corps, intervint le Joker en sortant de sa cachette.

    - Qui a dit ça ?

    - Regarde par ici...

    - Que...C'est impossible...Comment...

    - Hé oui mon petit poussin, c'est moi...Je suppose que tu ne t'y attendais pas n'est-ce pas ?

    - Qu'est-ce que tu fais ici, Lilith...Comment...Je ne comprends plus rien.

    - Je vais t'expliquer. Quand je t'ai rencontré, j'avais perdu la mémoire, j'ignorais qui j'étais, et j'ignorais que je travaillais pour Morgarath. Puis, peu après ton combat contre ton père, un émissaire du Seigneur Morgarath est venu me voir et m'a raconté la vérité.

    - Alors...Tout ça, c'était du flan ? Notre relation n'était que pur mensonge ?

    - C'est triste...N'est-ce pas ? Je n'aurais jamais imaginé ça non plus, mais c'est pourtant vrai. Aimer son ennemi, quelle ironie...

    - C'est impossible...C'est un cauchemar...

    - Jusqu'à ce que je sache qui j'étais, je t'aimais vraiment. Oui, vraiment. Et je parle bien au passé.

    - Morgarath...Espèce d'ordure !

    - C'est amusant n'est-ce pas ? Te voir te battre contre ta bien-aimée...Celle que tu as chérie pendant ce temps...

    - La ferme !

    - Maintenant, tu vas connaître une mort douce, mon coeur."


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