• Que vous ayez trouvé la solution de l'énigme ou pas...C'est pas grave. Ceux qui n'ont pas pris la peine de chercher, tant pis pour vous.

    « Je suis Tsukuyomi Seth. »

    Un homme au long manteau noir aux allures de violet, accompagné d’un baggy noir et de chaussures à la Kickers, alors accompagné de son katana qui affichait un symbole s’apparentant à une Lune. Son T-shirt était rayé par trois griffures dont l’origine semblait être une féroce bête. Nine se concentrait sur ce qui venait de se produire, jusqu’à ce qu’il réalise qui fut son sauveur. Des yeux aussi sombres que le noir le plus profond, des lueurs violettes accompagnaient ses pupilles blanches. Des traits qui contrastaient avec son âge, qui montraient les innombrables combats qu’il a menés. Il inspirait le respect de par sa présence et la pression qu’il imposait était telle que Nine n’osait pas se relever, même si de toute façon il ne le pouvait pas. Alors c’était lui…Le légendaire survivant du clan maudit. Tsukuyomi Seth. Nine avait encore du mal à y croire. Même dans son futur qui était hanté par la désolation la plus totale, les cyborgs de la destruction parlaient de lui. Ils parlaient de lui comme le plus grand de tous les guerriers que cette terre n’ait jamais porté, mais aussi le plus craint, du moins chez eux. Une rumeur disait aussi qu’il avait dû exterminer son clan dans une autre dimension. Une autre disait aussi qu’il aurait purifié une démone. Tant de rumeurs dont aucune preuve ne les justifiaient. Mais sa force était bien là, elle résidait dans l’Histoire. Pendant une bonne quinzaine de secondes, Nine n’avait que du vide dans la tête. Puis, le guerrier lui tendit la main.

     

    « Relève-toi. Et puis, tu ne m’as pas dit ton nom.

    - Je…Je suis Nine. Nine Night.

    - Enchanté. Tu as une idée de qui peuvent être ces types ?

    - …Je n’en sais rien, mentit Nine.

    - Tu sais quelque chose mais c’est un fait improbable, c’est ça ?

    - Que…

    - Ah, désolé. Non mais ça se voit trop. J’en conclus aussi que ce ne seront pas les derniers, n’est-ce pas ?

    - J’en ai bien peur. Ces cyborgs, comme tu as dû le constater, je les ai déjà vus…Mais je ne crois pas que je devrais vous en parler tout de suite.

    - Si tu insistes. Je te ramène chez moi, je te soignerai…Avant que ma fiancée n’arrive…Elle est un peu effrayante, fit-il en souriant.

    - Je ne voudrais en rien déranger.

    - C’est bien pour ça qu’on doit se dépêcher, répondit-il avec un petit air de confidence. »


    Les deux jeunes hommes se dirigeaient alors vers une rue qui était inconnue à Nine. Lui qui avait pourtant visité la ville de fond en comble et ce une bonne centaine de fois tellement qu’il avait trouvé cette ville magnifique. Il ne se lassait jamais, et tandis qu’il marchait avec une certaine fierté aux côtés de Seth, qui ne souciait plus de supporter Reiko qui s’était alors évanouie, il observait pendant une ou deux secondes la lueur qui brillait dans ses yeux. Il ne se préoccupait pas de la lueur violette qui brillait dans son regard, mais d’une autre lueur, qui elle se lit. Il voyait dans les yeux de son idole occulte la même impression de bonheur indéfini, qui ne prenait fin qu’à destination. Tous deux, sans le savoir, partageaient la même impression, cette impression dont la délectation n’avait d’égal que la profondeur de l’horizon et la même nostalgie, celle de rester perché sur un point et d’observer dans le silence absolu le soleil lointain qui se couchait dans la nappe que fut l’océan. Le soleil allait passer une bonne nuit. Ils arrivèrent alors à destination, ayant réalisé que la fin de la journée allait approcher.  Seth entra, puis ce fut au tour de Nine. Les deux « victimes » de cet incident étaient alors allongées sur un canapé qui était pour le moins confortable. Tandis que Seth préparait les soins, un frappement se fit entendre à la porte. Seth tressaillit un moment puis se dirigea vers la porte. Il respira un grand coup puis ouvrit la porte, avant de relâcher son souffle d’inquiétude.

     

    « Ah…Ce n’est que toi, Elincia.

    - Tiens, salut Seth t’es tout pâle…

    - Oh, laisse…Ca tombe bien j’ai besoin de toi.

    - Tu es blessé ?

    - Moi non, mais j’ai deux personnes qui ont besoin de tes services. Entre, je te prie. Je te présente Night Nine et Kitamori Reiko.

    - Punaise, il leur est arrivé quoi ?

    - Des cyborgs bizarres ont débarqué dans la ville, Nine les a combattu avec une férocité remarquable, il me rappellerait presque moi sur le niveau d’esquive…Par contre il a des progrès à faire.

    - J’espère que tu ne comptes pas l’entraîner…

    - Franchement, je suis hésitant. Il a du talent, mais quelque chose me dit que le besoin n’est pas immédiat.

    - Bon, ben je vais devoir m’occuper de tout ça moi. »


    Elincia Georgus était presque une jeune femme qui avait ses dix-huit ans, et bien comme il les fallait. Elle avait réussi avec brio sa Première S et la voilà qui venait d’avoir son baccalauréat avec une mention très bien, avec un résultat parfait dans la médecine. Elle était de taille moyenne, d’environ un mètre soixante-cinq, dotée d’une crinière blonde hirsute qu’elle avait choisi de couper aux épaules pour éviter d’avoir à se battre avec elle tous les matins. Ses yeux noirs de jais contrastaient avec sa peau diaphane : elle le devait au fait que sa mère était métisse de son temps, et à son père son père qui descendait d’une vieille famille – pour ne pas dire antique – scandinave. Sur le plan vestimentaire, elle portait de tout, excepté des robes, même si de temps à autres elle se soumettait à la chaleur intensive qui régnait sur Millenium : pour elle, rien ne valait sa paire de jeans et ses Converses, auxquelles elle ajoutait une chemise. Elle-même ne savait guère où se situer entre l’originalité et la marginalité. Si la jeune fille est assez sociale, il était donc prudent de ne pas la contrarier. Selon de vieilles légendes, la famille de son père alors d’origine du Danemark était spécialisée dans les pratiques de médecines. Peut-être devait-elle son excellence en la matière à cette légende. Ses pouvoirs étaient prêts à l’utilisation.

                   Il ne suffisait que d’appliquer les douces mains d’Elincia sur le torse de Nine, puis celui de Reiko, un peu plus « gonflé » selon le point de vue d’un homme dont le nom restera inconnu, même si Seth se soigna vite d’une telle marque, afin de soigner toutes les blessures. Elincia avait adopté un niveau jamais vu dans sa famille, qui forçait le respect de ses parents qui pourtant n’adhéraient pas à toutes ses décisions et méthodes de pensées. Nine ouvrait à nouveau les yeux, lui qui s’était endormi. D’emblée, il avait la pêche malgré sa réticence habituelle à se lever, qui, selon les dires d’Elinicia, n’avait rien à envier à celle de Seth. Celui-ci rougissait un peu d’une telle remarque et tourna la tête en se grattant le crâne sous la gêne. Nine remercia chaleureusement Elincia et sous les conseils de Seth, il partit avec Reiko sur le dos. A un tel moment, Nine se sentait apaisé. Le souffle de Reiko dans ses oreilles était d’une douceur sans égal et le parfum qu’elle avait mis était délicieux à respirer. Les deux jeunes hommes se dirent au revoir, avec une intention certaine de se recroiser.

                   Nine se sentait responsable et décidait alors d’emporter Reiko chez lui le temps qu’elle se rétablisse. Il avait improvisé en envoyant un texto en se faisant passer pour Reiko à ses parents, pour les prévenir qu’elle était trop occupée pour rentrer chez elle le soir. Un message lui revient, dont le contenu montrait que les parents acquiesçaient. Nine la posa alors sur son grand lit. Puis, il la regardait dormir. Il pensait qu’il se devait de veiller sur elle ne serait-ce que jusqu’à son réveil. Il regardait de temps à autres la fenêtre qui donnait sur l’horizon, et se demandait quels étaient ces cyborgs. Il ne doutait pas une seconde que ces objets de destructions avaient un rapport avec le futur de Millenium, ou plutôt le présent de Nine. Sans le savoir, il avait impliqué Reiko dans cette histoire. Il s’en voulait d’avoir fait ça mais désormais il ne pouvait pas se séparer d’elle, sans doute parce qu’il s’est un tant soit peu attachée à elle et qu’il ne souhaite pas voir la mort d’un autre être qui lui est cher. Sans doute, il devra quitter la ville en sa compagnie. Mais il ne saurait ni pourquoi, ni comment.

                   Puis, Reiko se réveillait. Pendant une fraction de seconde, Nine semblait rougir. L’image de la voir se réveiller alors qu’elle dormait avec son visage si pur lui aurait-il éveillé quelque chose ?

     

    « Hm…Où suis-je…C’est toi, Nine ?

    - Ah, oui Reiko. Tu es chez moi. Tu voulais visiter ma demeure de toute façon, non ?

    - En effet…J’avais presque oublié. Et…Et mes parents ?

    - Ils sont prévenus…Enfin, j’ai dû improviser car j’avais pas leur numéro. J’ai dû me faire passer pour toi…J’espère que tu ne m’en voudras pas.

    - Du moment qu’ils sont persuadés que je vais bien, ça ira. Merci Nine.

    - Oh ce n’est rien. Tu t’es évanouie et j’ai fait la connaissance de notre « sauveur ».

    - Avait-il des yeux étranges ?

    - Oui…Il s’appelle Tsukuyomi Seth.

    - Seth…

    - Tu le connais ?

    - Oui. C’était il y a longtemps. Je me souviens de lui parce qu’il était…Disons…Particulier. Ses caractéristiques étaient très poussées. Mais je préfère ne plus parler de ça…Mais…Mais qu’est-ce qui se passe ? »


    Le sol tremblait. Non pas à cause d’un quelconque séisme qui aurait ravagé la ville entière, mais à cause d’un cuirassé volant qui survolait la cité. En compagnie de Reiko, Nine s’affola et sortit dehors. Mieux valait rejoindre Seth, mais il n’en avait pas besoin, car lui l’avait trouvé.

     

    « Nine ! Reiko ! Dépêchez-vous ! Fuyez tant que vous le pouvez !

    - Pourquoi, Seth ? Demandai-je sous le coup de l’inquiétude.

    - Les cyborgs sont de retour…J’ignore pourquoi mais ils entendent surement de dominer cette planète ! Partez en direction du Sud. D’ici trois kilomètres, vous arriverez à la Forêt Misty. Je vous rejoindrai là-bas d’ici deux jours !

    - Pourquoi restes-tu là ?

    - J’ai quelque chose à faire. Partez, maintenant ! hurla t-il.

    - Seth ! ... Fais attention, fit Reiko, elle aussi inquiète.

    - …Partez. »


    Nine, le plus rapidement possible, emporta Reiko avec lui, sur son dos, et se mit à courir en direction du Sud. Pour Nine, c’était la meilleure chose à faire. Seth, de son côté, se dirigea en direction du centre de la ville. Il avait pris soin de dégainer son katana, et son regard affichait les flammes de la détermination.


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  • Plop à tous ! Ca fait un peu longtemps j'avoue et ma fic n'avance pas du tout, mais bon vu que les vacances approchent à grands pas (Mercredi prochain) j'ai prévu de continuer Une Légende, Un Survivant et The Past =). Pour l'heure, un petit poème. Certes, certains se lasseront de voir des poèmes tristes mais j'en avais fait un joyeux ces derniers temps...Que j'ai paumé dans la jungle de mon disque dur... Quant au but de ce poème, comprendra qui pourra.

     

    Un soir tandis que je pensais à elle,
    Perdu dans mes pensées,
    Regardant la Lune, si belle,
    La foudre s'est abattue et m'a électrocuté.

    Je me réveillai le lendemain, foudroyé.
    Touché par une flèche empoisonnée,
    Je réalisai ce qui se passait,
    La folie de l'espoir m'avait quitté.

    L'espoir de l'amour, si éphémère
    Lorsqu'il s'est éteint, je ne savais plus quoi penser.
    Cette luciole n'était pas ma lumière,
    Et les larmes de ma tristesse ne font que couler.

    Pendant tout ce temps, je te regardais.
    Pendant tout ce temps, je t'admirais.
    Pendant tout ce temps, j'étais amoureux.
    Et pourtant, ce n'est pas moi que tu veux.

     


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  • The Past – Chapitre IV : Bonds with the Future,Part II.

     

    Les journées s’écoulaient telles l’eau d’une fontaine,fluidement et sans soucis. Nine sortait tous les jours et s’habituait désormais à sa nouvelle vie dont il put enfin pleinement profiter. Il avait désormais une vie sociale,bien que peu développée. Nous le retrouvons lors du mois de Juillet. La chaleur est à son paroxysme et le soleil frappait de toutes ses forces. La température avoisinait les 32°. Il n’était pas rare de voir dans les rues des gens habillés d’un unique short de bain,à croire que la ville entière n’était qu’une immense plage,ce qui n’était,dans les faits,pas tout à fait faux. Nine s’adaptait à la situation et il n’était pas rare qu’il aille se baigner dans l’eau alors si rafraîchissante,chauffée à la perfection par ce soleil qui était pourtant impitoyable. Il n’était donc pas étonnant de préciser que les magasins étaient rapidement pris d’assaut afin d’acheter de la crème solaire. En l’espace d’une semaine depuis la déclaration de la canicule,tous les magasins des alentours étaient en rupture de stock. Le réchauffement climatique commençait alors à faire effet auprès du monde. Nine,lui,ne semblait pas souffrir de ces aléas,ou alors moins que les autres. Il sortait lui aussi dans un short noir mais dont la légèreté était optimale,afin de ne pas être pénalisé par les effets de la lumière sur la couleur obscure. Nine était plutôt bien construit,il n’avait certes pas les muscules aussi développés que ceux de Schwarzenegger,mais il avait un minimum de muscles. Il n’était pas du tout gros,bien au contraire,il était plutôt maigre,mais sans excès. Il ne s’était encore pas habitué à la nourriture de l’époque,mais il se nourrissait de manière à se suffire. Il ne comprenait pas ce qui poussait les gens à manger deux fois plus de ce qu’ils devraient. Tandis qu’il se promenait,les couples se faisaient plus fréquents et une nouvelle fois,la curiosité de Nine était éveillée. Quel était ce sentiment ? Les gens semblaient heureux,ils ne se préoccupaient pas du monde,comme s’ils étaient englobés dans une bulle.

                   Nine s’était pris de passion à regarder ces couples s’éterniser dans l’horizon. Bien qu’il ne comprit pas immédiatement ce qui poussait les gens à se rapprocher autant. Il comprit plus tard à travers la passion qui se ressentait à travers ces personnes qu’il s’agissait d’un sentiment dont il n’avait entendu parler que dans les livres. Fort heureusement,il fut légèrement initié à ressentir et à comprendre une telle chose par les diverses descriptions que lui offraient les livres. Curieux,il marchait tout en observant la manière dont se comportaient les centaines de couples qui se donnaient rendez-vous sur la large plage de la ville. C’est alors que par hasard,il tomba sur ce fameux couple qu’il avait déjà vu lors de son arrivée,voilà déjà bien deux mois. Ce fameux jeune homme aux yeux noirs et aux cheveux longs et sombres ainsi que cette femme aux cheveux mauves. Tandis que la dernière fois,il avait ressenti une totale frayeur par l’aura que ces deux personnes semblaient dégager,qui feraient trembler les morts,cette fois-là,il ne ressentait rien,un vide total,ou alors une harmonie parfaite. Il s’arrêta encore une fois et ne vit plus le temps passer,comme si ces deux personnes et lui étaient dans une autre dimension. Nine ne pouvait s’empêcher de les regarder,et plus spécifiquement leurs traits. Le jeune garçon avait eu l’occasion de se regarder dans un miroir et avait constaté ce jour-là que cette impression de similitude ne se limitait pas que dans les pensées : il avait alors pris le temps de comparer ses traits à ceux qui lui avaient causé un si grand trouble. Les traits de personnes qui s’étaient acharnées à se battre pour leur vie,ces personnes qui ont certainement dû faire couler des litres de sang pour en arriver là,ces personnes qui semblaient n’avoir jusque-là connu que la mort qui avait assailli leurs traits pourtant apaisés par la quiétude.

                   Alors que Nine  les observait interminablement,le jeune homme en question tourna la tête et son regard obscur mais dégageant le bonheur croisa celui de celui aux cheveux de la couleur du sang écarlate. A cet instant,un vide total s’était crée entre eux,comme si leur existence avait un lien,comme si ils s’étaient toujours connus. Nine,contrairement à son homologue,ne put s’empêcher de laisser paraître une légère impression de surprise. Mais cela ne suffisait toutefois pas à lui faire tourner la tête et continuer sa route comme s’il n’avait jamais rien vu. Non,il voulait croiser ce regard aux lueurs violettes et découvrir ce qui se cachait derrière ce regard. Du côté de l’autre jeune homme,celui-ci était hanté par une impression de déjà vu. Il avait déjà vu cet étrange adolescent presque adulte aux cheveux rouges. Mais il n’avait aucune chance de savoir qui il était,aucune. Il cherchait dans le regard violet de Nine son identité,mais rien ne lui était révélé. La jeune demoiselle qui les accompagnait ayant enfin remarqué ce qui se passait se joignit également à ce vide. Elle regardait,à l’insu de Nine,ce jeune garçon. A l’instar de son bien aimé,elle chercha longtemps dans les yeux du garçon ce qui évoquait auprès de son fiancé et elle cette impression qui s’apparentait à du déjà-vu.

                   Nine,ne supportant plus une telle pression,tourna alors le dos au couple et s’en alla. Il afficha,une fois son visage hors de vue,une expression tétanisée. Il n’avait jamais ressenti cette impression auparavant et bien sûr il se demandait comment cela pouvait-il être possible,comment deux personnes aux identités parfaitement inconnues pouvaient-elles susciter en lui cette impression d’avoir retrouvé quelque chose de perdu ? Il décida de balayer cette question de son esprit et reprit le cours de sa journée qui commençait alors à devenir bien banale,si banale qu’elle allait bientôt changer de cours,mais pas aussi radicalement que cette phrase pourrait laisser l’entendre. En effet,il croisa bientôt la route de Reiko,qui visiblement était bien contente de la voir. Après les mesures de politesse,ils reprirent leur route ensemble. Ils prirent place dans un parc,bercés par les ombres,assis sur un banc. Reiko semblait visiblement gênée et ce sentiment se libéra lorsqu’elle demanda à Nine à quoi ressemblait son futur. Celui-ci semblait d’abord hésitant,puis il s’accorda le droit de raconter ces évènements. En outre,Reiko apprit que le monde futur n’était en rien celui qu’elle avait jadis imaginé,celui d’un monde parfait où la nature serait rétablie,où le réchauffement climatique n’existait dès lors plus,où le monde vivait uni,où les conflits n’existeraient plus : elle écouta l’histoire de Nine et la déception la plus totale l’envahit lorsqu’elle réalisa que cette utopie dont elle avait toujours rêvée n’était plus qu’une chimère. Toutefois,une once d’espoir s’inflitra dans ce nœud de vipères,au moment où Nine lui expliqua qu’il comptait ardemment changer les choses. Il était ignorant de la méthode à utiliser,mais sauver le monde ne s’apprend pas. Il allait devoir faire face à toutes sortes d’épreuves. Bercée par cette nouvelle illusion,qui peut-être n’en serait plus une,Reiko exclama alors son soutien à Nine. Quelque peu touché par ces paroles réconfortantes,il ne put rien faire d’autre que la remercier.

                   Mais pourquoi lui ? Pourquoi Nine ? Pourquoi un garçon qui avait vécu comme d’autres dans la médiocrité la plus aboutie et la joie la plus inexistante qui soit,était-il destiné à sauver le monde d’un tel chaos,qui lui coûta la vie de ses proches comme celle de ses parents ? En quoi cette chienne qu’il affectionnait tant avait-elle un lien avec le présent ? Après tout c’était bien de son corps qu’eut jailli cet étrange objet doré,aux dimensions d’un vulgaire dé. Et surtout,pourquoi maintenant ? Pourquoi cette époque,près de vingt ans en arrière ? Pourquoi ce cube l’avait-il transporté précisément une bonne génération en arrière ? Un évènement clé se serait-il produit ici,provoquant la destruction totale de l’huamanité comme de l’espoir de paix qui commençait à envelopper le monde de son bien-être ? Lui seul avait-il le pouvoir de remédier à un tel désastre ? Le hasard aurait-il fait les choses à la légère ? Ou alors Nine était-il un être aux caractéristiques spéciales lui autorisant cet espoir ? Tant de questions qui virevoltaient dans son esprit et dont aucune ne trouvait le repos.

                   Si la tranquilité était maître à bord du navire de la paix,ce bateau allait bientôt chavirer. Comme par magie,les nuages qui étaient si clairs et qui parsemaient alors le ciel de leur présence se rassemblèrent et s’assombrir. La chaleur baissa subitement mais était toujours assez forte pour que le froid ne vienne pas nous faucher. Comme si quelque chose s’apprêtait à venir,un désastre…Le moment opportun allait-il arriver ? Enfin ? En guise de réponse,un éclair noir s’abattit en plein milieu du parc. Un seul éclair. De cet éclair jallit une silhouette humaine. Celle-ci était de taille moyenne. Le plus notable,c’était de voir que cet homme avait de longs cheveux argentés et qu’il était affublé d’un manteau noir. Son visage était parfaitement inexpressif,il n’avait aucune ride sur son visage,comme s’il n’avait jamais souri de son existence. Au-delà de l’atmosphère glaciale qu’il créa dès son arrivée,il dégaina un pistolet et commença à tirer sur la plupart des habitants qui trainaient dans le parc. Le chaos était semé en trois secondes,et les coups de feu partaient à une vitesse ahurissante sans laisser paraître la moindre hésitation. Par réflexe,Nine ordonna à Reiko de se mettre à l’abri. Celle-ci fut réticente à cet ordre et prétexta ne pas partir sans lui. Nine prit alors un air sérieux et de son regard qui affichait alors une totale détermination,il réitéra sa demande. Reiko,écrasée par cette pression,ne put que lui obéir.

                   Cet homme prenait un malin plaisir à tuer tout ce qu’il voyait,tout ce qu’il bougeait. Les coups de feu pleuvaient et il était déjà difficile,au bout de dix secondes,de compter le nombre de victimes. Nine,ayant réalisé que cet homme était certainement lié au drame qui donna naissance à son futur,de par son allure et sa soif de tuer sans la moindre hésitation,s’avança vers cet homme,qui était dos à lui. Plus Nine s’approchait,plus il semblait entendre un son qui s’échappait de la bouche du meurtrier,qui s’apparentait alors à un rire lorsque les notes étaient distinctibles. Nine,de sa force,retourna l’homme pour qu’il lui fasse face,puis il désarma l’homme d’un coup d’une grande rapidité,envoyant l’arme à quelques mètres,au sol.

     

    « Qui es-tu ? siffla le mystérieux assassin.

    - Non,toi,qui es-tu ? reprit Nine en soulignant chacun de ses mots.

    - Je constate que tu as réussi à échapper à ma surveillance,c’est rare…

    - Disons que de là où je viens,les fusillades sont fréquentes. Je répète : qui es-tu ?

    - Un homme qui recréera le monde afin de le rendre parfait. Les humains sont pitoyables.

    - Ca te suffit pour commettre tous ces meutres ? As-tu une idée de ce que tu fais ?

    - Oui. Ca me suffit. Les humains n’ont pour vocation que la guerre. Nous voulons leur apporter une solution de paix.

    - Une solution de paix ? reprit Nine d’un faux rire. Attends,tu as dit « nous » ?

    - Oui,nous. »

     

    C’est alors que Nine entendit un cri de la part de quelqu’un dont la voix lui était familière. A peine eut-il le temps de se retourner que Reiko était aux portes de la mort,accompagnée d’un homme parfaitement similaire qui était sur le point de lui faire passer l’arme à gauche.

     

    « Non ! Reiko !

    - Nine ! A l’aide ! »

     

    Après cet appel à l’aide,Nine fonça en direction du second assaillant. Si cela pouvait sembler totalement banal,les deux hommes affichaient eux deux une expression de surprise qui étonna Nine lui-même. Le temps de se remettre de cette émotion,celui qui allait donner la mort à Reiko n’eut-il pas le temps de comprendre ce qui se déroulait qu’il était à la fois désarmé et à terre et lancé vers son comparse. Nine hurla et ordonna une ultime fois à Reiko de s’enfuir le plus loin possible. Quand il se retourna une nouvelle fois,l’expression de surprise qui s’était affichée sur les visages des meurtriers s’était dissipée et leur visage n’afficha plus une seule ride,comme s’il ne s’était jamais rien passé. Celui qui était à terre se releva et tout comme son frère d’armes,il esquissa alors un petit sourire.

     

    « Frangin,je crois qu’il est temps.

    - Oui,je le crois aussi. En tant qu’androïdes,nous devons montrer à cet impertinent de quoi nous sommes capables.

    - Pardon… ? Des…Androïdes ?

    - C’est ça mon petit,des cyborgs,si tu préfères. Des machines.

    - Alors c’est vous qui avez…Non ! »

     

    Alors épris par la colère,Nine se lança à l’assaut. Comment pouvait-il se débrouiller,seul contre deux ? C’était plus la question que nous,lecteurs,devrions nous poser,que celle de Nine. En effet,celui-ci était parfaitement synchronisé par quel miracle avec les mouvements pourtant imprévisibles et redoutables des machines. Nine esquivait alors tous leurs coups,du premier jusqu’au dernier. Celui-ci en profita pour repousser temporairement les robots en mettant son poids dans deux coups de pieds successifs,repoussant alors les androïdes aux carcasses solides. Si Nine avait magistralement bien pu s’en sortir,de tels mouvements n’étaient pas gratuits : la concentration requise comme les ressources physiques,contrairement à celles des machines,n’était pas illimitée,et le combat avait-il déjà duré cinq minutes que Nine s’essouflait déjà,au bonheur des cyborgs. Ceux-ci chargèrent à nouveau et synchronisèrent leurs attaques de sorte à prendre leur victime de revers. Ainsi,tels un miroir,deux coups de poings parfaitement symétriques étaient prêts à trouver une place dans les joues de Nine. Celui-ci,ne voyant pas d’autre alternative,bloqua les deux coups de poings en les acceuillant dans ses deux paumes. Il en dégagea d’abord un. Puis,prenant la tête du second androïde,l’écrasa de tout son poids contre le sol,lui arrachant sa tête. Il était hors-service. Non pas que le dernier debout fut mécontent de voir son partenaire au sol la tête arrachée,mais il devint plus agressif encore. Lançant une nouvelle offensive,il gagnait rapidement du terrain par rapport à Nine et celui-ci ne put qu’esquiver tant bien que mal ses coups qui étaient alors deux fois plus rapides que précédemment. Si Nine tint cinq nouvelles minutes à ce rythme,les cinq prochaines furent un véritable calvaire pour lui. Ayant perdu sa concentration,il perdit tout rythme du combat et l’adaptation à son adversaire était dès lors impossible. Ce dernier,sans fatiguer,ayant maintenu le rythme incessant de ses coups en l’ayant même légèrement accéléré,donna une bonne vingtaine de coups successifs à notre chevelu national.

                   Nine était fichu. Il ne sentait plus ses articulations,celles-ci ne répondaient plus. Il était si épuisé qu’il avait du mal à maintenir sa vue. Tout allait-il finir dès maintenant ? Etait-il trop faible pour sauver son avenir ? Et que faisait-il de l’utopie de Reiko ? Allait-il la laisser comme tous ses proches l’avaient fait pour lui jadis ? Il ne voulait pas voir cela arriver. Comme si ça ne suffisait pas,la machine pourtant vaincue se releva,une nouvelle tête ayant poussé sur ses épaules de métal recouvertes de chair synthétiques. Il était vraiment fini,il allait être dépécé comme toutes les autres victimes. Il se sentait faiblir,ses yeux commençaient à se fermer pour ne pas voir le massacre qui allait lui être offert. Alors qu’il allait se résigner,les robots furent alors découpés d’un trait chacun,laissant d’eux qu’une explosion laissant suggérer leur disparition totale. Mais qui avait fait ça ? Nine n’entendit plus que le bruit d’un katana alors rengainé. Il rouvrit complètement les yeux et devant lui,à trois mètres,se tenait un homme au long manteau noir aux allures de violet,accompagné d’un baggy noir et de chaussures à la Kickers,alors accompagné de son katana qui affichait un symbole s’apparentant à une Lune. Son T-Shirt était rayé par trois griffures dont l’origine semblait être une féroce bête. Nine se concentrait sur ce qui venait de se produire,jusqu’à ce qu’il réalise qui fut son sauveur. Des yeux aussi sombres que le noir le plus profond,des lueurs violettes accompagnaient ses pupilles blanches. Des traits qui contrastaient avec son âge,qui montraient les innombrables combats qu’il a menés. Il inspirait le respect de par sa présence et la pression qu’il imposait était telle que Nine n’osait pas se relever,même si de toute façon il ne le pouvait pas. Ce jeune homme s’avança vers lui et de sa voix,ni trop grave,ni trop aigüe,qui lassait alors paraître son calme,il prononça :

     

    « C’est bien la première fois que je vois ce genre d’individu par ici. Je t’ai vu tout à l’heure,n’est-ce pas ? Il serait temps de faire les présentations. Je suis… »

     

    A la pleine lune,l’arcane de cette dernière précèdera le soleil levant et sa lame transcendera les écrits du passé.


    P.S : Cette énigme vous est accessible,du moins pour ceux qui ont pris la peine de tout lire "depuis le début". J'attends vos propositions par commentaires ;)



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  • The Past – Chapitre III : Bonds with the Future.

     

    Nine se levait difficilement, comme à l’accoutumée : il ne s’était pas encore habitué à ce genre de situations, après tout, qui aurait pu prédire qu’il se transporterait dans le passé de l’humanité ? Sans doute personne. En l’espace de quelques semaines, Nine aurait dû s’habituer à sa nouvelle vie, malheureusement ce ne fut guère le cas. Après un réveil difficile, celui-ci se lava auprès d’une source naturelle de la forêt, puis s’habilla. Une fois sorti de la maison, il se demanda où est-ce qu’il irait aujourd’hui. Le monde était si vaste et magnifique. Partout où il irait, il serait satisfait. Mais il ne devait pas se préoccuper de ses petits plaisirs tout de suite. Il devait faire savoir sa présence auprès de l’administration, enfin pourrait-il vivre un peu plus normalement. Toujours en compagnie de ses vêtements délabrés, il se présenta tout de même à la mairie du coin. Ainsi, il existait vraiment en tant qu’habitant de Millenium. Nine Night, dix-sept ans, né en 1994. Du moins, aux yeux de ce monde, c’était la version officielle…En réalité, il était né en 2014…Ses parents avaient dû le confectionner un peu jeunes. En effet, ils étaient partis à la guerre où la Mort les attendait avec sa faux. Toutefois, il ne savait absolument rien d’eux, ni leurs noms, ni leurs visages. La seule photo qui leur restait d’eux était partie après une tempête.

                Nine ne s’attarda pas, il s’inscrivit au premier établissement scolaire qui s’adressait à lui. Il s’inscrivit dans l’équivalent d’un lycée dans notre monde. Il était donc un étudiant de Première. Cependant, l’administration dût évaluer ses capacités vu qu’il était inconnu aux yeux du monde. Il avait réussi les tests avec une étonnante aisance et il était dès lors accepté en filière L. Du moins, c’est notre équivalent. Nous nous reporterons à ces termes afin de mieux comprendre cet aspect de l’histoire. Afin de se loger, le gouvernement lui prêta de l’argent. Nine put alors s’offrir un appartement modeste aux propriétés qui lui semblaient hors de portée : c’était logique pour lui, qui n’avait pas la moindre idée de ce qu’était le luxe ou de vivre de cette façon : il ne vivait que du Soleil. Il put ensuite se vêtir différemment, porter les mêmes affaires n’était pas très sain : il remplaça ses vêtements usagés par de nouveaux sans pour autant modifier son style : son manteau était alors comme neuf, son baggy et ses chaussures restaient inchangées, mais propres. Par une telle chaleur, il décidait de changer légèrement de tenue : au lieu de s’étouffer avec un manteau noir qui attirait dès lors la chaleur, il enfila dès lors une chemise de la même couleur mais ô combien plus légère. Il se coupa aussi les cheveux : ceux-ci lui arrivaient jusqu’au milieu de son dos. Il les raccourcit alors de telle façon à ce que ceux-ci ne dépassèrent pas ses épaules. Sur le devant, ses cheveux se répartissaient de part et d’autres de son visage,dont la longueur s’arrêtait au centre de chaque joue. Propre,Nine était devenu méconnaissable,il était même charmant.

    Il emménagea au 5,Rue du Crépuscule,qui était face à la mer. Il adorait cet endroit,il en était devenu pratiquement accro. Chaque seconde où son regard se perdait dans cet univers,il était soudain  empli de la volonté de changer les choses,afin de faire durer ces moments,il se sentait naviguer sur la mer des rêves où son bateau n’échouerait sans doute pas par une tempête. Faute de ne pas s’être encore intégré à la société,Nine ne se contentait que de regarder les gens se reposer de leurs tracas et prendre du bon temps. C’était bien là une chose qu’il n’avait jamais connu autrement que dans des rêves qui étaient pour lui dans le domaine de l’irréalisable,des rêves sans espoir. Mais depuis qu’il avait mis les pieds ici,il se disait qu’en fait,ces rêves avaient finalement une chance de se réaliser. Il ferait tout pour concrétiser cette vision apaisante du monde. Mais le monde ne s’est pas construit en un jour et le sauver ne prendrait pas moins de temps. Nine avait par conséquent une vision plutôt réaliste de la chose : sauver l’humanité d’une mort prédite par un avenir sans futur,ce n’était guère de tout repos. Mais pour l’heure il préféra profiter du moment présent,Carpe Diem comme il était dit dans l’un de ses multiples ouvrages.

    Nine sortait de son modeste domicile et avait en face de lui un espace urbain qui se mariait étrangement bien avec le décor océanique qui s’imposait alors par sa simple beauté. Le soleil éclatant enveloppait le tout de sa lumière caressante,sans qu’elle soit alourdissante. Les courants d’airs venaient agrémenter ce cocktail de leur présence et c’était avec un extrême plaisir que Nine put boire de ce breuvage miracle. Il ne se lassait jamais d’un tel concentré de rêve. Tandis qu’il dormait sur un nuage de douceur,quelqu’un vint l’interrompre de par sa présence. Sa silhouette lui était familière,il avait déjà vu cette personne auparavant. Quand sa voix se fit entendre dans sa tête,il se réveilla et réalisa qui lui parlait. Cette douce demoiselle au simple style vestimentaire qui évoquait chez Nine un doux parfum dont il cherchait interminablement la source : Kitamori Reiko.

     

    « Oh,mademoiselle Reiko…

    - Appelez-moi donc Reiko,inutile de s’encombrer de telles formules de politesses pour deux amis tels que nous,ne pensez-vous pas ? répondit-elle en esquissant un sourire.

    - Vous-même me tutoyez,fit-il en lui rendant naturellement son sourire.

    - Ah,sans doute par politesse. Alors Nine,que fais-tu par ici ?

    - Je me repose,j’ai pu trouver un logement,je me suis légèrement habitué à cette ville.

    - J’en conclus que tu te plais ici,tant mieux,la vie est vraiment agréable ici.

    - Oui. Afin de bien m’intégrer,je me suis inscrit au lycée du coin.

    - Ah oui ? C’est génial,Nine !

    - Il faut voir…Pour n’avoir jamais mis les pieds dans un tel établissement…

    - Tu as fait des cours par correspondance ?

    - Hé bien…Oui,mentit Nine. Ma vie particulière ne me permettait que ce genre de choses. Je ne sais donc pas à quoi ressemble un lycée à l’intérieur ni son fonctionnement.

    - Je me ferai un plaisir de t’expliquer en temps voulu alors. D’ailleurs,tu as emménagé où ?

    - Dans la rue qui se trouve derrière,au 5,Rue du Crépuscule.

    - Oh,c’est tout proche alors ! Je viendrai te rendre visite alors !

    - Euh,bien sûr,balbutia Nine. Si tu veux,je te fais visiter. 

    - Je préfère que nous restions ici à parler un peu,profitons de cet endroit. Qui sait,il peut disparaître d’un jour à l’autre…

    - Il ne faut pas dire ça. Il faut profiter de l’instant présent. Cet endroit n’a pas de raisons de s’éteindre. Je m’y opposerai s’il le faut. »

     

    Ainsi continuait leur conversation. Chacun parlait de sa vie,Reiko la première. Parce que Nine le voulait bien. Il apprenait en même temps le passé de cette jeune fille et un passé d’un être humain normal,qui ne vit pas sous les décombres d’une guerre interminable. Nine se délectait de l’entendre parler. Jamais il n’avait connu de conversation aussi riche. Cela dit,il mit sous le sceau du secret ce qu’il allait lui réveler. En effet,Nine allait raconter à Reiko ses origines. : La guerre,une enfance meurtrie par les cadavres qui s’empilaient chaque jour par les assassins,fiers de leur récolte. Il raconta également sa venue mystérieuse du futur dans ce monde et ce qu’il comptait faire. Reiko le regardait,stupéfaite par une telle histoire,qu’elle n’avait connue que dans des romans de science-fiction. Elle partageait alors son histoire et la vision de l’avenir dont ils étaient désormais deux à connaître,tout comme la détermination à sauver le présent. La même flamme de la volonté brillait alors dans ses yeux bleus qui n’étaient pas sans rappeler ceux de l’océan. Nine et Reiko passaient des heures à continuer une conversation qui prenait des directions quelque peu particulières,en s’éloignant plus ou moins des sujets initiaux,avec bien sûr des touches humorisitiques dont tous deux se régalaient. Tous deux,une fois leurs réserves de palabres respectives épuisées,se regardèrent un instant et rigolèrent brèvement avant de soupirer pour l’air si confortable qui les entourait,sans se préoccuper du sable,lui qui est si gênant en général. Le soleil commençait à se coucher,l’horizon formait alors le diamètre du Soleil. Avec un peu de mal,Nine se releva,passer des heures assis n’était pas forcément bon. Il attrapa la main que lui avait offerte Reiko pour l’aider à se relever et s’exécuta. Il eut toutefois une accélération brève de son cœur le temps de cette action. Sans se préoccuper,il raccompagna la jeune et charmante demoiselle chez elle avant de retourner chez lui.

                De son côté,Reiko rentrait chez elle sereinement. C’était si rare chez elle que quelqu’un se lie d’amitié aussi rapidement avec elle,et surtout,c’était bien là la première fois qu’elle tombait à court de phrases,surtout lorsqu’elle vit Nine la regarder passionnément en train de parler. Elle n’avait jamais vu ça,la plupart du temps les gens cherchaient un prétexte pour mettre fin à des heures de conversation et s’en aller. Au fil du temps,Reiko s’en rendait bien compte et peu à peu elle se renfermait,sans pour autant que cela s’en ressente. Reiko avait passé une enfance tout à fait normale,elle avait des amies,ses petites folies puériles…Tout ce qui caractérise une fille d’âge moyen,quoi. Elle n’avait rien de très particulier,jusqu’aux moments où ses goûts se distinguaient des mistinguettes de son âge,en plus de ses résultats scolaires largement au dessus de la moyenne : elles s’habillaient toujours selon une mode précise et commençaient à adopter des comportements qui n’étaient guère plaisants. Dès lors,Reiko était mise un peu à l’écart sans être rejetée de tous,non,loin de là. Peu après elle trouva son premier petit ami qu’elle ne quitta que très récemment. En fait,il ne se sentait plus aussi à l’aise depuis quelques temps à ses côtés. Elle se rappellera toujours de ce jour-ci. Elle ne le réalisait pas tout de suite,mais la rencontre de Nine avait éveillé une flamme dont elle avait perdu les sensations. Qu’étaient-elles ? Avait-elle enfin trouvé un ami sur qui pouvait-elle compter ? C’est avec toutes ces questions qui convergaient dans sa tête qu’elle s’endormit.


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  • Bonjour à tous et à toutes. Une nouvelle fic qui commence ouais,mais j'entends déjà les "Et Une Légende,Un Survivant ?" de ceux qui connaissent et qui ont suivi ? Elle est pour l'instant suspendue,je n'ai plus le goût de l'écrire pour l'instant =). Je vous présente donc une autre fic de mon cru,nommée...The Past. Elle raconte l'histoire de Nine Night,17 ans,vivant dans notre futur,où ne réside que la mort et la dévastation. Tandis que celui-ci commet son premier meurtre,il est pris de la volonté de changer les choses. Alors qu'il est sur le point d'éteindre sa vie,persuadé qu'il en était incapable,il se retrouva au moyen d'un minuscule objet dans un monde totalement inconnu où la paix réside.

    Le Chapitre I est volontairement court,il sert de prologue en somme Wink. Bonne lecture !

    Chapitre I.


    Un simple adolescent dans un monde ravagé par le chaos.C’est son histoire qui vous sera relatée ici…Celle d’un adolescent dont le destin se trouve dans le passé. Mais assez palabré,n’est-ce pas ?
    Nine Night était un jeune homme de vingt ans,qui ne vécut que dans l’horreur de la dévastation. Ses parents étaient morts tandis qu’ils se battaient sur le front américain dans une unité spéciale. Alors orphelin,il vécut dans les gravats de son village natal,où il dut se battre pour survivre. Il était affublé de longs cheveux rouges. Non pas roux,mais bel et bien rouges,teintés par le sang des innombrables victimes. Il portait un bonnet noir sur la tête,n’empêchant pas les autres cheveux de recouvrir le reste de sa tête. Ses yeux ne montraient bientôt plus que de l’indifférence à l’égard de son présent,ne laissant paraître uniquement que deux pupilles d’un mauve sombre. Sa tenue vestimentaire ne se décrit que par un long manteau noir dont les manches étaient partiellement déchirées tout comme d’autres parties. Il trouva dans un magasin de quoi se vêtir,mais de justesse : il s’habitua alors à s’habiller d’un baggy bleu foncé qui cachaient en partie ses godasses dérobées à un cadavre de militaire. En outre,il faisait bien sa taille,qui se rapprocha pratiquement des 1 mètre 90,et dont ses quelques 70 kilos furent en grande partie occupés par quelques muscles discrets qui prirent le temps de se développer tandis que Nine vagabondait de ville en ville dans l’espoir de trouver un semblant de nourriture.
    Sa ville…Non…Sa région avait été démolie un jour de pluie par les bombardiers de choc ennemis. Encore aujourd’hui,ils pouvaient se montrer menaçants rien qu’en survolant les ruines de ces habitations qui furent autrefois un paradis. En outre,Nine n’avait jamais connu les moments de bonheur qu’offraient ces lieux jadis : les habitants profitaient autrefois d’une vue sur un océan magnifique éclairé par un Soleil resplendissant et un ciel bleu qui les plongeait dans le monde des rêves.
    De retour dans ce présent,Nine marchait inlassablement,exténué de toute cette folie. Il avait trouvé de quoi se nourrir pour toute une semaine : une maigre baguette de pain et de l’eau difficilement jugeable de potable. Il rentrait de sa journée où il ne faisait rien d’autre que marcher,abattre quelques gardes qui l’empêchaient de puiser dans de rares ressources utilisables. Il arrivait dans les décombres de son ancien village. Les années ont passé et Nine avait appris à survivre dans de telles conditions. Après tout ceci,il se reposa dans un matelas crasseux mais qui était bien entendu utilisable. Il siffla un petit air qu’il avait entendu un jour dont il ne souvint plus,et une petite chienne vint se blottir contre lui.

    « Toi aussi,tu as faim,n’est-ce pas ? » fit-il d’une douce voix.

    A quand bien même cet animal pouvait lui servir de gibier,il n’en fit rien : il voulait avant tout préserver la vie. Il se dit que ses parents comme d’autres ne voudraient pas qu’il devienne un assassin. Il apprivoisa la pauvre bête aux yeux de biche en lui donnant un petit bout de sa baguette et de l’eau. Satisfaite,elle se tortilla afin de trouver une position confortable et commença à s’endormir. Nine,satisfait,souriait et se demandait comme beaucoup si ces rares instants étaient plus fréquents à l’époque où ses parents étaient encore vivants. Après l’interruption des coups de feu qui partaient dans tous les sens dehors,Nine trouva enfin le sommeil. Dans son rêve,il se trouva dans un monde qui lui était inconnu. Il toucha le sol dont il put en extraire une partie,mais celle-ci se dissipait par le souffle du vent…Ce sol était mou,et devant lui se tenait une grande masse liquide bleue…Il regarda vers le ciel et s’éblouit : il ne regardait plus la masse nuageuse qu’il avait l’habitude de voir : ce ciel était de la même couleur que l’océan…Pendant toute la durée du rêve,Nine restait là,se plongeant dans une éternité qui ne s’arrêta qu’au moment où un coup de feu retentit,accompagné de bruits de pas.
    Nine se réveilla. Personne. Il jeta un coup d’œil à son animal de compagnie…Elle fut transpercée par une balle. Nine était choqué : sa dernière compagnie avait subi le même sort que tant d’autres. Mais pourquoi lui était vivant ? Etait-il pris pour un mort ? Ce n’était plus la question d’actualité. Il se leva brusquement. Il marcha pendant cinq minutes avant de voir un androïde tourner la tête vers lui.


    « Mais toi…T’étais pas mort ?
    - Alors c’est toi qui l’a tuée…
    - Cet animal ? Ouais,et alors ? Une vie de plus ou de moins,qu’est-ce que ça change ?
    - Ce que ça change ? Je vais te montrer. »

    Envahi par la fureur,Nine se jeta sur son ennemi,qui n’eut pas le temps de tirer sur la gâchette de son pistolet. Son regard,d’habitude habité par la lassitude,laissa place à une terreur au’il ne contrôla pas. Il rua de coups l’assassin de sa chienne de telle sorte à ce que celui-ci n’afficha plus le moindre signe de vie. Les mains recouvertes de sang,il venait juste de réaliser l’horreur qu’il avait commise. Mais pour lui,c’était le chapitre de trop,la goutte d’eau qui débordait le vase. Il voulait à tout prix changer les choses,mais comment ? Lui-même n’en savait rien et il devait se résigner au fait qu’il en était alors incapable. Cette « révélation » lui fit prendre conscience de ce qu’il était : un simple être humain,dont la maigre volonté s’éteindrait sans se faire entendre. Quel était le but d’une telle vie ? Tous ses proches étaient morts,il était un des rares humains survivants en plus de ces stupides androïdes qui se nourrissaient du sang de leurs victimes. La pensée d’éteindre la flamme de sa vie l’envahit alors : il n’avait plus de raison de vivre : la paix à laquelle il aspirait ne prendrait jamais vie…Il retourna dans sa chambre,et médita cinq minutes à son avenir incertain. Il prit un couteau qui servait à couper le saucisson ou le pain,manque de variété,et n’allait plus faire qu’un avec lui. Alors qu’il s’apprêtait à mourir,une sorte de lumière émana du cadavre de son animal : un objet s’apparentant à une sorte de petit cube de la taille d’un dé lévita quelques secondes au dessus de son corps,avant d’atterrir entre les mains blessées de Nine. Qu’était-ce miracle ? Il aurait voulu le savoir avant d’être à nouveau victime d’un jet de lumière,qui entraîna cette fois la disparition de son corps. Où était-il ? Il ne le saurait que quand il se réveillerait.


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