• The Past,Chapitre 4

    The Past – Chapitre IV : Bonds with the Future,Part II.

     

    Les journées s’écoulaient telles l’eau d’une fontaine,fluidement et sans soucis. Nine sortait tous les jours et s’habituait désormais à sa nouvelle vie dont il put enfin pleinement profiter. Il avait désormais une vie sociale,bien que peu développée. Nous le retrouvons lors du mois de Juillet. La chaleur est à son paroxysme et le soleil frappait de toutes ses forces. La température avoisinait les 32°. Il n’était pas rare de voir dans les rues des gens habillés d’un unique short de bain,à croire que la ville entière n’était qu’une immense plage,ce qui n’était,dans les faits,pas tout à fait faux. Nine s’adaptait à la situation et il n’était pas rare qu’il aille se baigner dans l’eau alors si rafraîchissante,chauffée à la perfection par ce soleil qui était pourtant impitoyable. Il n’était donc pas étonnant de préciser que les magasins étaient rapidement pris d’assaut afin d’acheter de la crème solaire. En l’espace d’une semaine depuis la déclaration de la canicule,tous les magasins des alentours étaient en rupture de stock. Le réchauffement climatique commençait alors à faire effet auprès du monde. Nine,lui,ne semblait pas souffrir de ces aléas,ou alors moins que les autres. Il sortait lui aussi dans un short noir mais dont la légèreté était optimale,afin de ne pas être pénalisé par les effets de la lumière sur la couleur obscure. Nine était plutôt bien construit,il n’avait certes pas les muscules aussi développés que ceux de Schwarzenegger,mais il avait un minimum de muscles. Il n’était pas du tout gros,bien au contraire,il était plutôt maigre,mais sans excès. Il ne s’était encore pas habitué à la nourriture de l’époque,mais il se nourrissait de manière à se suffire. Il ne comprenait pas ce qui poussait les gens à manger deux fois plus de ce qu’ils devraient. Tandis qu’il se promenait,les couples se faisaient plus fréquents et une nouvelle fois,la curiosité de Nine était éveillée. Quel était ce sentiment ? Les gens semblaient heureux,ils ne se préoccupaient pas du monde,comme s’ils étaient englobés dans une bulle.

                   Nine s’était pris de passion à regarder ces couples s’éterniser dans l’horizon. Bien qu’il ne comprit pas immédiatement ce qui poussait les gens à se rapprocher autant. Il comprit plus tard à travers la passion qui se ressentait à travers ces personnes qu’il s’agissait d’un sentiment dont il n’avait entendu parler que dans les livres. Fort heureusement,il fut légèrement initié à ressentir et à comprendre une telle chose par les diverses descriptions que lui offraient les livres. Curieux,il marchait tout en observant la manière dont se comportaient les centaines de couples qui se donnaient rendez-vous sur la large plage de la ville. C’est alors que par hasard,il tomba sur ce fameux couple qu’il avait déjà vu lors de son arrivée,voilà déjà bien deux mois. Ce fameux jeune homme aux yeux noirs et aux cheveux longs et sombres ainsi que cette femme aux cheveux mauves. Tandis que la dernière fois,il avait ressenti une totale frayeur par l’aura que ces deux personnes semblaient dégager,qui feraient trembler les morts,cette fois-là,il ne ressentait rien,un vide total,ou alors une harmonie parfaite. Il s’arrêta encore une fois et ne vit plus le temps passer,comme si ces deux personnes et lui étaient dans une autre dimension. Nine ne pouvait s’empêcher de les regarder,et plus spécifiquement leurs traits. Le jeune garçon avait eu l’occasion de se regarder dans un miroir et avait constaté ce jour-là que cette impression de similitude ne se limitait pas que dans les pensées : il avait alors pris le temps de comparer ses traits à ceux qui lui avaient causé un si grand trouble. Les traits de personnes qui s’étaient acharnées à se battre pour leur vie,ces personnes qui ont certainement dû faire couler des litres de sang pour en arriver là,ces personnes qui semblaient n’avoir jusque-là connu que la mort qui avait assailli leurs traits pourtant apaisés par la quiétude.

                   Alors que Nine  les observait interminablement,le jeune homme en question tourna la tête et son regard obscur mais dégageant le bonheur croisa celui de celui aux cheveux de la couleur du sang écarlate. A cet instant,un vide total s’était crée entre eux,comme si leur existence avait un lien,comme si ils s’étaient toujours connus. Nine,contrairement à son homologue,ne put s’empêcher de laisser paraître une légère impression de surprise. Mais cela ne suffisait toutefois pas à lui faire tourner la tête et continuer sa route comme s’il n’avait jamais rien vu. Non,il voulait croiser ce regard aux lueurs violettes et découvrir ce qui se cachait derrière ce regard. Du côté de l’autre jeune homme,celui-ci était hanté par une impression de déjà vu. Il avait déjà vu cet étrange adolescent presque adulte aux cheveux rouges. Mais il n’avait aucune chance de savoir qui il était,aucune. Il cherchait dans le regard violet de Nine son identité,mais rien ne lui était révélé. La jeune demoiselle qui les accompagnait ayant enfin remarqué ce qui se passait se joignit également à ce vide. Elle regardait,à l’insu de Nine,ce jeune garçon. A l’instar de son bien aimé,elle chercha longtemps dans les yeux du garçon ce qui évoquait auprès de son fiancé et elle cette impression qui s’apparentait à du déjà-vu.

                   Nine,ne supportant plus une telle pression,tourna alors le dos au couple et s’en alla. Il afficha,une fois son visage hors de vue,une expression tétanisée. Il n’avait jamais ressenti cette impression auparavant et bien sûr il se demandait comment cela pouvait-il être possible,comment deux personnes aux identités parfaitement inconnues pouvaient-elles susciter en lui cette impression d’avoir retrouvé quelque chose de perdu ? Il décida de balayer cette question de son esprit et reprit le cours de sa journée qui commençait alors à devenir bien banale,si banale qu’elle allait bientôt changer de cours,mais pas aussi radicalement que cette phrase pourrait laisser l’entendre. En effet,il croisa bientôt la route de Reiko,qui visiblement était bien contente de la voir. Après les mesures de politesse,ils reprirent leur route ensemble. Ils prirent place dans un parc,bercés par les ombres,assis sur un banc. Reiko semblait visiblement gênée et ce sentiment se libéra lorsqu’elle demanda à Nine à quoi ressemblait son futur. Celui-ci semblait d’abord hésitant,puis il s’accorda le droit de raconter ces évènements. En outre,Reiko apprit que le monde futur n’était en rien celui qu’elle avait jadis imaginé,celui d’un monde parfait où la nature serait rétablie,où le réchauffement climatique n’existait dès lors plus,où le monde vivait uni,où les conflits n’existeraient plus : elle écouta l’histoire de Nine et la déception la plus totale l’envahit lorsqu’elle réalisa que cette utopie dont elle avait toujours rêvée n’était plus qu’une chimère. Toutefois,une once d’espoir s’inflitra dans ce nœud de vipères,au moment où Nine lui expliqua qu’il comptait ardemment changer les choses. Il était ignorant de la méthode à utiliser,mais sauver le monde ne s’apprend pas. Il allait devoir faire face à toutes sortes d’épreuves. Bercée par cette nouvelle illusion,qui peut-être n’en serait plus une,Reiko exclama alors son soutien à Nine. Quelque peu touché par ces paroles réconfortantes,il ne put rien faire d’autre que la remercier.

                   Mais pourquoi lui ? Pourquoi Nine ? Pourquoi un garçon qui avait vécu comme d’autres dans la médiocrité la plus aboutie et la joie la plus inexistante qui soit,était-il destiné à sauver le monde d’un tel chaos,qui lui coûta la vie de ses proches comme celle de ses parents ? En quoi cette chienne qu’il affectionnait tant avait-elle un lien avec le présent ? Après tout c’était bien de son corps qu’eut jailli cet étrange objet doré,aux dimensions d’un vulgaire dé. Et surtout,pourquoi maintenant ? Pourquoi cette époque,près de vingt ans en arrière ? Pourquoi ce cube l’avait-il transporté précisément une bonne génération en arrière ? Un évènement clé se serait-il produit ici,provoquant la destruction totale de l’huamanité comme de l’espoir de paix qui commençait à envelopper le monde de son bien-être ? Lui seul avait-il le pouvoir de remédier à un tel désastre ? Le hasard aurait-il fait les choses à la légère ? Ou alors Nine était-il un être aux caractéristiques spéciales lui autorisant cet espoir ? Tant de questions qui virevoltaient dans son esprit et dont aucune ne trouvait le repos.

                   Si la tranquilité était maître à bord du navire de la paix,ce bateau allait bientôt chavirer. Comme par magie,les nuages qui étaient si clairs et qui parsemaient alors le ciel de leur présence se rassemblèrent et s’assombrir. La chaleur baissa subitement mais était toujours assez forte pour que le froid ne vienne pas nous faucher. Comme si quelque chose s’apprêtait à venir,un désastre…Le moment opportun allait-il arriver ? Enfin ? En guise de réponse,un éclair noir s’abattit en plein milieu du parc. Un seul éclair. De cet éclair jallit une silhouette humaine. Celle-ci était de taille moyenne. Le plus notable,c’était de voir que cet homme avait de longs cheveux argentés et qu’il était affublé d’un manteau noir. Son visage était parfaitement inexpressif,il n’avait aucune ride sur son visage,comme s’il n’avait jamais souri de son existence. Au-delà de l’atmosphère glaciale qu’il créa dès son arrivée,il dégaina un pistolet et commença à tirer sur la plupart des habitants qui trainaient dans le parc. Le chaos était semé en trois secondes,et les coups de feu partaient à une vitesse ahurissante sans laisser paraître la moindre hésitation. Par réflexe,Nine ordonna à Reiko de se mettre à l’abri. Celle-ci fut réticente à cet ordre et prétexta ne pas partir sans lui. Nine prit alors un air sérieux et de son regard qui affichait alors une totale détermination,il réitéra sa demande. Reiko,écrasée par cette pression,ne put que lui obéir.

                   Cet homme prenait un malin plaisir à tuer tout ce qu’il voyait,tout ce qu’il bougeait. Les coups de feu pleuvaient et il était déjà difficile,au bout de dix secondes,de compter le nombre de victimes. Nine,ayant réalisé que cet homme était certainement lié au drame qui donna naissance à son futur,de par son allure et sa soif de tuer sans la moindre hésitation,s’avança vers cet homme,qui était dos à lui. Plus Nine s’approchait,plus il semblait entendre un son qui s’échappait de la bouche du meurtrier,qui s’apparentait alors à un rire lorsque les notes étaient distinctibles. Nine,de sa force,retourna l’homme pour qu’il lui fasse face,puis il désarma l’homme d’un coup d’une grande rapidité,envoyant l’arme à quelques mètres,au sol.

     

    « Qui es-tu ? siffla le mystérieux assassin.

    - Non,toi,qui es-tu ? reprit Nine en soulignant chacun de ses mots.

    - Je constate que tu as réussi à échapper à ma surveillance,c’est rare…

    - Disons que de là où je viens,les fusillades sont fréquentes. Je répète : qui es-tu ?

    - Un homme qui recréera le monde afin de le rendre parfait. Les humains sont pitoyables.

    - Ca te suffit pour commettre tous ces meutres ? As-tu une idée de ce que tu fais ?

    - Oui. Ca me suffit. Les humains n’ont pour vocation que la guerre. Nous voulons leur apporter une solution de paix.

    - Une solution de paix ? reprit Nine d’un faux rire. Attends,tu as dit « nous » ?

    - Oui,nous. »

     

    C’est alors que Nine entendit un cri de la part de quelqu’un dont la voix lui était familière. A peine eut-il le temps de se retourner que Reiko était aux portes de la mort,accompagnée d’un homme parfaitement similaire qui était sur le point de lui faire passer l’arme à gauche.

     

    « Non ! Reiko !

    - Nine ! A l’aide ! »

     

    Après cet appel à l’aide,Nine fonça en direction du second assaillant. Si cela pouvait sembler totalement banal,les deux hommes affichaient eux deux une expression de surprise qui étonna Nine lui-même. Le temps de se remettre de cette émotion,celui qui allait donner la mort à Reiko n’eut-il pas le temps de comprendre ce qui se déroulait qu’il était à la fois désarmé et à terre et lancé vers son comparse. Nine hurla et ordonna une ultime fois à Reiko de s’enfuir le plus loin possible. Quand il se retourna une nouvelle fois,l’expression de surprise qui s’était affichée sur les visages des meurtriers s’était dissipée et leur visage n’afficha plus une seule ride,comme s’il ne s’était jamais rien passé. Celui qui était à terre se releva et tout comme son frère d’armes,il esquissa alors un petit sourire.

     

    « Frangin,je crois qu’il est temps.

    - Oui,je le crois aussi. En tant qu’androïdes,nous devons montrer à cet impertinent de quoi nous sommes capables.

    - Pardon… ? Des…Androïdes ?

    - C’est ça mon petit,des cyborgs,si tu préfères. Des machines.

    - Alors c’est vous qui avez…Non ! »

     

    Alors épris par la colère,Nine se lança à l’assaut. Comment pouvait-il se débrouiller,seul contre deux ? C’était plus la question que nous,lecteurs,devrions nous poser,que celle de Nine. En effet,celui-ci était parfaitement synchronisé par quel miracle avec les mouvements pourtant imprévisibles et redoutables des machines. Nine esquivait alors tous leurs coups,du premier jusqu’au dernier. Celui-ci en profita pour repousser temporairement les robots en mettant son poids dans deux coups de pieds successifs,repoussant alors les androïdes aux carcasses solides. Si Nine avait magistralement bien pu s’en sortir,de tels mouvements n’étaient pas gratuits : la concentration requise comme les ressources physiques,contrairement à celles des machines,n’était pas illimitée,et le combat avait-il déjà duré cinq minutes que Nine s’essouflait déjà,au bonheur des cyborgs. Ceux-ci chargèrent à nouveau et synchronisèrent leurs attaques de sorte à prendre leur victime de revers. Ainsi,tels un miroir,deux coups de poings parfaitement symétriques étaient prêts à trouver une place dans les joues de Nine. Celui-ci,ne voyant pas d’autre alternative,bloqua les deux coups de poings en les acceuillant dans ses deux paumes. Il en dégagea d’abord un. Puis,prenant la tête du second androïde,l’écrasa de tout son poids contre le sol,lui arrachant sa tête. Il était hors-service. Non pas que le dernier debout fut mécontent de voir son partenaire au sol la tête arrachée,mais il devint plus agressif encore. Lançant une nouvelle offensive,il gagnait rapidement du terrain par rapport à Nine et celui-ci ne put qu’esquiver tant bien que mal ses coups qui étaient alors deux fois plus rapides que précédemment. Si Nine tint cinq nouvelles minutes à ce rythme,les cinq prochaines furent un véritable calvaire pour lui. Ayant perdu sa concentration,il perdit tout rythme du combat et l’adaptation à son adversaire était dès lors impossible. Ce dernier,sans fatiguer,ayant maintenu le rythme incessant de ses coups en l’ayant même légèrement accéléré,donna une bonne vingtaine de coups successifs à notre chevelu national.

                   Nine était fichu. Il ne sentait plus ses articulations,celles-ci ne répondaient plus. Il était si épuisé qu’il avait du mal à maintenir sa vue. Tout allait-il finir dès maintenant ? Etait-il trop faible pour sauver son avenir ? Et que faisait-il de l’utopie de Reiko ? Allait-il la laisser comme tous ses proches l’avaient fait pour lui jadis ? Il ne voulait pas voir cela arriver. Comme si ça ne suffisait pas,la machine pourtant vaincue se releva,une nouvelle tête ayant poussé sur ses épaules de métal recouvertes de chair synthétiques. Il était vraiment fini,il allait être dépécé comme toutes les autres victimes. Il se sentait faiblir,ses yeux commençaient à se fermer pour ne pas voir le massacre qui allait lui être offert. Alors qu’il allait se résigner,les robots furent alors découpés d’un trait chacun,laissant d’eux qu’une explosion laissant suggérer leur disparition totale. Mais qui avait fait ça ? Nine n’entendit plus que le bruit d’un katana alors rengainé. Il rouvrit complètement les yeux et devant lui,à trois mètres,se tenait un homme au long manteau noir aux allures de violet,accompagné d’un baggy noir et de chaussures à la Kickers,alors accompagné de son katana qui affichait un symbole s’apparentant à une Lune. Son T-Shirt était rayé par trois griffures dont l’origine semblait être une féroce bête. Nine se concentrait sur ce qui venait de se produire,jusqu’à ce qu’il réalise qui fut son sauveur. Des yeux aussi sombres que le noir le plus profond,des lueurs violettes accompagnaient ses pupilles blanches. Des traits qui contrastaient avec son âge,qui montraient les innombrables combats qu’il a menés. Il inspirait le respect de par sa présence et la pression qu’il imposait était telle que Nine n’osait pas se relever,même si de toute façon il ne le pouvait pas. Ce jeune homme s’avança vers lui et de sa voix,ni trop grave,ni trop aigüe,qui lassait alors paraître son calme,il prononça :

     

    « C’est bien la première fois que je vois ce genre d’individu par ici. Je t’ai vu tout à l’heure,n’est-ce pas ? Il serait temps de faire les présentations. Je suis… »

     

    A la pleine lune,l’arcane de cette dernière précèdera le soleil levant et sa lame transcendera les écrits du passé.


    P.S : Cette énigme vous est accessible,du moins pour ceux qui ont pris la peine de tout lire "depuis le début". J'attends vos propositions par commentaires ;)



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